En France, durant la pandémie, plus de la moitié des dirigeants ont souscrit un PGE (700.000 bénéficiaires) en un peu plus de deux ans. Maintenant, il faut rembourser. Mais avec la dégradation de l’économie, les mensualités pèsent de plus en plus lourd dans les comptes, notamment ceux des TPE. D’après la Cour des comptes, les mensualités peuvent représenter jusqu’à 9% du chiffre d’affaires lorsqu’elles se cumulent avec les dettes Urssaf. La CPME, qui a été rejointe cet été par les acteurs du tourisme, réclame « un étalement de la dette PGE sur dix ans ». Mais cette demande rencontre une fin de non-recevoir du gouvernement. Pour Olivia Grégoire, ministre des PME et du Tourisme, il n’y a pas de problème : « Pour l’instant, on ne voit pas de risque systémique sur les PGE, ni de risque massif sur les remboursements », ajoutant que « les carnets de commandes sont là, le moral des entrepreneurs, le climat des affaires ne décrochent pas ». Pourvu que ça dure.
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➔ La décarbonation du transport aérien peut-elle se concevoir sans décroissance ?
Après 21 mois de recherche et d’échanges parfois « un peu vifs mais constructifs » avec les différentes parties prenantes, l’Ademe a établi trois scénarios pour expliquer quelles sont les possibilités qui s’offrent au transport aérien pour réduires son impact carbone. Le « scénario A » met en œuvre au maximum le renouvellement des flottes, l’utilisation des carburants aériens durables (SAF), l’apport de l’hydrogène… Ce qui devrait permettre de diviser par trois les émissions de CO2 entre 2019 (28 millions de tonnes) et 2050 (9 millions de tonnes). A l’inverse, le « scénario B » est vanté pour son effet à court terme. Il se base sur la mise en place de mesures de restriction de trafic avant que les solutions technologiques prennent le relai. Le « scénario C » mise sur les deux leviers. Celui-ci fait davantage état d’une modération de la croissance du transport aérien par rapport à 2019 plutôt qu’une réduction de celle-ci. La baisse des émissions est moindre que dans le scénario B, à court comme à long terme. Si le prix des billets devait sensiblement augmenter, et c’est parti pour, le scénario B – les mesures immédiates de restriction de trafic – aboutirait à un net recul du transport aérien : il plongerait jusqu’à -23 % en 2040 et, en 2050, il serait toujours inférieur de 15 % par rapport au niveau de 2019. On sait maintenant pourquoi les échanges ont été « un peu vifs« .