
Depuis 2005, le règlement européen n°261 impose aux compagnies d’indemniser les passagers en cas de retard de plus de trois heures ou d’annulation, sauf cas de force majeure. Réunies à Bruxelles, les compagnies réclament un allègement du dispositif, chiffré à « huit milliards d’euros par an » par Airlines for Europe (A4E). Objectif : élargir la définition de la force majeure et relever le seuil de déclenchement de l’indemnisation de trois à cinq heures. Une réforme jugée nécessaire par la Pologne, qui assure actuellement la présidence tournante de l’UE. La Commission européenne plaide de son côté pour un équilibre entre « stabilité financière » des compagnies et protection des voyageurs. Flightright, l’une des entreprises aidant les passagers à faire valoir leurs droits face aux compagnies moyennant commission, souligne que « les retards de trois à cinq heures représentent l’écrasante majorité des perturbations ». Un Robin des Bois en carton qui s’inquiète surtout pour son gagne-pain.
LG