Catégorie : France

Sans surprise, les vacances de printemps et les week-ends prolongés « ont été une réussite » pour le secteur touristique, notamment grâce à un effet de calendrier avec quatre week-ends prolongés et une météo favorable, selon un communiqué du ministère du Tourisme. « Le tourisme en France se porte à merveille. Il ne résiste plus, il excelle et tire ainsi l’économie française dans un contexte inflationniste difficile pour de nombreux Français », commente la ministre du Tourisme, Olivia Grégoire. Le grand gagnant du mois de mai est l’hôtellerie de plein air avec 20% d’augmentation du nombre de nuitées entre le 1er et 28 mai. Pour Caroline Leboucher, DG d’Atout France, « autant de signes positifs qui laissent augurer un été prometteur sur l’ensemble de nos destinations, et l’arrière-saison devrait notamment bénéficier cette année de la venue des voyageurs internationaux à l’occasion de la Coupe du monde de rugby ». A défaut de gagner au rugby, on fera des affaires.

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Face aux tensions de recrutement persistantes, le gouvernement lance un plan triennal 2023-2025 pour les saisonniers. Partant du constat qu’ils ne sont « pas suffisamment accompagnés à la sortie » de leur emploi, le plan prévoit que Pôle emploi et les missions locales les « rencontrent chaque année, avant la fin de la saison et avec l’aide des employeurs ». Il s’agira de leur proposer des formations et des emplois pendant l’intersaison alors « qu’à peu près la moitié » – hors étudiants – ne travaillent pas pendant cette période, souligne le ministère du Travail. D’abord expérimentale dans une quinzaine de sites, cette « offre systématique d’accompagnement » sera élargie « au fur et à mesure si le bilan s’avère positif ».

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C’est un palmarès attendu chaque année par les professionnels du tourisme et les vacanciers. Au total, 406 plages et 105 ports de plaisance ont obtenu ce mercredi le label Pavillon Bleu. Il se gagne après l’étude approfondie de près d’une centaine de critères : gestion de l’eau responsable, qualité des eaux de baignade, énergies d’origines renouvelables, éducation et sensibilisation à l’environnement, accessibilité aux personnes handicapées, récupération des eaux usées des ports, conformité des systèmes d’assainissement…C’est la région Occitanie qui caracole une fois de plus en tête du palmarès avec 128 sites labellisés, suivie de près par Provence-Alpes-Côte d’Azur (113 sites). La Nouvelle-Aquitaine complète le podium avec 60 plages et 2 ports labellisés. En Bretagne, c’est le département du Finistère qui compte le plus de sites labellisés. Allez faire un tour au Conquet, posez votre serviette sur la plage des Blancs Sablons, vous comprendrez vite pourquoi.

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Réunis en collectif, les professionnels corses de l’hébergement ont manifesté leur désaccord avec la politique mise en œuvre par l’Agence du Tourisme qui a fait le choix de ne plus faire de publicité pour la période estivale afin d’éviter la surfréquentation. « Nous aurions avant tout aimé être concertés en amont afin de donner notre avis », indique Karina Goffi, la présidente de l’UMIH Corse. « C’est mal connaître le tourisme, » précise-t-elle, ajoutant que « la saison s’annonce mauvaise, voire très mauvaise. On est à -30%, -40% et même -50% selon les secteurs, les types d’établissements et selon les microrégions. Donc on ne peut pas dire que l’on arrête de faire de la communication sur juillet-août. »

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Accueil soigné, enregistrements facilités, terminal spécifique : les athlètes participant aux Jeux olympiques de Paris l’année prochaine bénéficieront dans les aéroports d’une « multitude d’attentions particulières » dans les aéroports desservant la capitale française, a promis mardi Augustin de Romanet, PDG du Groupe ADP. « C’est un enjeu considérable, nous allons être la principale porte d’entrée des athlètes (…) Nous allons avoir en quelques jours 15.000 athlètes aux bagages très inhabituels. » Pour faciliter les parcours, ADP va mobiliser « plus d’un millier de volontaires » qui auront « notamment des formations en anglais ». Et à la fin des Jeux, les athlètes devraient pouvoir « enregistrer leurs bagages sur les lieux du village olympique ». En espérant qu’un kayakiste, une fois rentré chez lui, ne se retrouve pas à réceptionner les bagages d’un autre, une perche ou un cheval.

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A la veille de la saison estivale 2023, la présidente de l’Agence du Tourisme de la Corse (ATC), Angèle Bastiani, a annoncé un « tournant » dans la politique touristique de la Corse. L’élue, qui a renoncé à faire de la promotion pour les mois de juillet et août, estime que l’île « souffre d’une fréquentation exclusivement domestique ». 72% des visiteurs viennent de France. Pour inverser la tendance, elle évoque des actions concrètes comme la mise en place des maisons de la Corse dans certaines grandes villes », en particulier en Italie. Par ailleurs, les sites « stars » identifiés comme faisant l’objet d’une sur-fréquentation ne seront plus mis en avant, au profit des « Mare à Mare et Mare è Monti, sentiers très peu fréquentés qui permettent de découvrir la Corse autrement ». Notre suggestion du lundi : cet été, allez faire la « Grande Traversée » de la Corse en pédalant. La GT 20 est au vélo ce que le GR 20 est à la rando.

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A l’approche de l’été, l’euphorie est retombée chez les professionnels du tourisme corse après une belle année 2022. « Tout le monde est inquiet pour cette saison, déplore Karina Goffi, présidente de l’Umih Haute-Corse. On a démarré plus tard que d’habitude. Normalement, début avril, nous sommes quasiment tous ouverts, mais cette année certains attendent jusqu’au 15 mai. » Elle assure aussi qu’il y a un « très grand retard sur juillet-août : environ 50% de réservations en moins, toutes catégories d’établissements confondues et ce sur l’ensemble de l’île ». Pour ne rien arranger, « nous avons tous dû augmenter nos prix de 7 à 10% car tous nos frais ont explosé : lavage du linge, salaires… Nous sommes également de plus en plus obligés de nourrir, loger et blanchir nos saisonniers afin de recruter du personnel. Il faut bien répercuter ces coûts. » Au risque de décourager les touristes ?

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« La Méditerranée n’est pas un lac », alerte le préfet maritime de la Méditerranée avant la saison estivale, s’inquiétant des comportements à risque dans la pratique des loisirs nautiques. Au cours de l’été 2022, 35 personnes ont perdu la vie dans des loisirs nautiques sur le pourtour méditerranéen, dont 14 baigneurs et 6 plongeurs (+35% par rapport à l’été 2021), et 305 personnes ont été blessées (+29%). Depuis la pandémie, les autorités relèvent un engouement très fort pour les loisirs nautiques avec une augmentation des opérations de secours de près de 60% depuis 2019 et une explosion du nombre de décès de près de 170%. Pour sensibiliser à ces dangers, le préfet lance une campagne de communication inédite qui reprend des codes de la sécurité routière avec des slogans comme « j’avais à peine bu » ou « j’avais presque tout vérifié ». La surestimation de ses capacités physiques fait aussi partie des motifs d’accident. Ça me fait penser à l’ascension du Mont Ventoux à vélo. Quand tu ne peux plus pédaler, tu redescends, penaud et moqué par ton beau-frère qui, lui, s’est préparé depuis cinq ans, mais vivant.

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La saison touristique hivernale 2023 a permis aux massifs de montagne de retrouver leur fréquentation d’avant covid. De décembre 2022 à mars 2023, les hébergements collectifs de tourisme (hôtels, résidences de tourisme, centres de vacances, auberges de jeunesse, campings…) ont renoué avec leur fréquentation d’avant la crise sanitaire, en engrangeant 86 millions de nuitées. C’est même une hausse de 1,4% comparé à la saison hivernale 2019, « qui correspondait à un pic de fréquentation sur la décennie précédente ». Par massif, les Alpes « restent de très loin la première destination touristique de montagne », avec une fréquentation en hausse de 4,9% et 18,2 millions de nuitées hôtelières de décembre 2022 à mars 2023, comparé à la saison hivernale 2019. En revanche, les Pyrénées subissent une « relative désaffection de la clientèle française », en retrait de 14,5% pour un recul de la fréquentation globale de 11,5%. Baisse également de -6% pour le Massif central, de -5,6% pour les Vosges et de -7,3% pour le Jura. Rien n’est jamais blanc.

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Dans un courrier révélé par Les Echos, et adressé à Emmanuel Macron le 30 mars, avant la visite du président de la République en Chine, Augustin de Romanet, PDG d’ADP, Sébastien Bazin (PDG d’Accor), Nicolas Houzé (DG des Galeries Lafayette) et Henri Giscard d’Estaing (PDG du Club Med) s’inquiètent de l’absence prolongée des touristes de l’empire du Milieu, alors que les frontières sont grandes ouvertes depuis près de cinq mois. On les comprend : en 2019, les 2,2 millions de touristes venus de Chine, soit seulement 3 % des séjours, ont représenté 7,5 % des recettes de l’industrie du tourisme. Au total, cette année-là, ils ont apporté plus de 3 milliards d’euros à l’économie française, dont 1 milliard rien que pour Paris, leur destination privilégiée. Le groupe ADP est l’un des premiers touchés : le panier moyen d’un touriste chinois dans ses boutiques culminait à 150 euros, contre de 22 à 23 euros, en moyenne, pour les autres voyageurs.

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