Catégorie : France

L’été 2025 confirme l’amour des Français pour le littoral, mais le duel entre Atlantique et Méditerranée tourne nettement à l’avantage de la façade ouest. Selon un sondage Elabe, les îles de Ré et d’Oléron arrivent en tête des destinations idéales, suivies par Biarritz et Saint-Jean-de-Luz. La Nouvelle-Aquitaine devance ainsi la Corse et la région Paca dans le palmarès des régions préférées. Si Ajaccio et Bonifacio s’invitent dans le top 5 des destinations, aucune station de la Côte d’Azur ne figure parmi les dix premières. Cassis, Cannes ou Saint-Tropez n’apparaissent qu’en deuxième partie de classement, pénalisées par leur image « bling-bling » et la surfréquentation estivale. Reste que  le budget moyen pour des vacances dans l’Hexagone (1.815 euros la semaine pour une famille) contraint une partie des Français à revoir leurs ambitions à la baisse. Reste des échappées plus sobres, comme Ouessant, joignable à la journée. Le grand air et le dépaysement à la portée de nombreuses bourses.

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Avec 100 millions de visiteurs étrangers en 2024, la France affiche un record… trompeur. « Ce qui est important, c’est la dépense touristique », rappelle Dominique Marcel, président de l’Alliance France Tourisme. Ce groupe de réflexion qui réunit notamment des entreprises comme Accor, SNCF Connect, European Camping Group, ou encore la Compagnie des Alpes, organise ce jeudi un colloque avec Régions de France, autour du thème « 100 millions de touristes en France : réalité ou totem politique ? ». Avec 71 milliards d’euros de recettes touristiques, l’Hexagone reste loin derrière l’Espagne et ses 126 milliards, malgré un nombre de visiteurs inférieur. L’Alliance appelle à passer d’une logique de volume à une logique de valeur, en attirant des voyageurs qui séjournent plus longtemps et dépensent davantage. « Il ne faut pas s’autocongratuler, les autres progressent très vite et on perd des points. Il vaut mieux se poser des questions maintenant parce qu’il faut dix ans pour investir », prévient Dominique Marcel, qui s’échauffe.

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À Allos (Alpes-de-Haute-Provence), les résidents ont tranché : la station du Seignus arrêtera le ski alpin. Ce choix, validé par 50,1 % des votants dans une consultation locale, vise à stopper l’hémorragie financière (700.000 € de déficit annuel) et acter la baisse d’enneigement. Deux autres options, impliquant une hausse des impôts pour maintenir le domaine, ont été rejetées. Le conseil municipal doit confirmer cette orientation. La Foux d’Allos, plus haute, reste épargnée. D’ici 2100, les stations à 1.800 m pourraient ne plus compter que 52 jours de neige skiable par an. Autant en effet s’adapter et passer à autre chose.

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Fermées au public depuis l’incendie d’avril 2019, les tours de Notre-Dame de Paris rouvriront leurs portes le 20 septembre prochain, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine. Le parcours visite a été entièrement repensé par le Centre des monuments nationaux. Plus fluide, enrichi et sécurisé, il permettra aux visiteurs de grimper les 424 marches de la tour sud jusqu’à la terrasse panoramique, avant de redescendre via la tour nord. Maquettes, chimères, escalier à double révolution en chêne et création sonore ponctueront cette nouvelle expérience. La jauge annuelle sera limitée à 400.000 visiteurs, contre 450.000 auparavant, et les billets seront proposés à 16 euros, en vente début septembre. On a eu très chaud mais c’est reparti.

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La station de ski de l’Alpe du Grand Serre, en Isère, ne sera pas relancée. Faute de financements suffisants, la Communauté de Communes de la Matheysine (CCM) et le gestionnaire SATA Group jettent l’éponge. « Nous ne disposons pas des moyens adaptés pour construire un nouveau modèle économique quatre saisons », expliquent-ils dans un communiqué. Le plan de financement sur 25 ans n’a pas pu être bouclé et le conseil communautaire doit entériner le 10 juillet la fin de la procédure de délégation de service public. À 1.370 mètres d’altitude, cette station de moyenne montagne équipée de trois télésièges et de 50 km de pistes avait bénéficié d’un sursis inespéré cet hiver, grâce à une levée de fonds citoyenne de 400.000 euros et une fréquentation record à Noël. « C’est une page de la vie de notre territoire qui se tourne », a déclaré Coraline Saurat, présidente de la CCM. SATA s’est engagé à reclasser les salariés concernés. La montagne ne pardonne pas les demi-saisons.

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Michel Houellebecq écrivait : « Il faudrait que je meure ou que j’aille à la plage. » Si l’on choisit la plage, autant s’y munir d’un bon livre. Le Grand Livre de la littérature de plage de Jean-Christophe Napias est alors idéal. Ce recueil, présenté comme une anthologie désordonnée, réunit destextes variés – émouvants, drôles, troublants – autour des plaisirs balnéaires. On y croise Flaubert, Truffaut, C. Jérôme, Françoise Sagan ou encore Robbe-Grillet et Nadine de Rothschild, dans des rencontres improbables sur fond de sable et de soleil. Loin d’être anecdotiques, ces « lectures de plage » révèlent la vitalité de la littérature dans ce contexte estival. Éditeur indépendant, Jean-Christophe Napias est aussi l’auteur du Monde selon Karl et de plusieurs ouvrages sur Paris. Il est également un précieux collaborateur de l’excellente news quotidienne sur le tourisme : Bee Travel News. Le Grand Livre de la littérature de plage démontre avec esprit que la plage est un terrain fertile pour toutes les formes de littérature.

NB

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Selon le ministère du Tourisme et Atout France, les perspectives sont « encourageantes« , avec une clientèle étrangère une nouvelle fois au rendez-vous. De juin à septembre, les arrivées aériennes sont en hausse de près de 4,7% par rapport à l’année précédente. Depuis toujours, la France se targue d’être la première destination mondiale en nombre de visiteurs. En revanche, en termes de recettes, elle reste à la traîne. L’an dernier, les revenus générés par les touristes étrangers ont atteint un record de 71 milliards d’euros, mais demeurent loin derrière ceux de l’Espagne, qui s’élèvent à 126 milliards. « Il faut effectivement attirer plus de touristes, mais surtout qu’ils dépensent davantage, souligne la ministre du Tourisme, Nathalie Delattre. Il faut travailler sur notre stratégie de valeur : quels seront les marchés prioritaires de demain pour maximiser les recettes internationales sans aggraver notre empreinte carbone ? Comment faire en sorte que les touristes restent plus longtemps sur notre territoire ? Comment mieux répartir les flux ? Et comment garantir une offre toujours différenciante dans un contexte de concurrence internationale féroce ? C’est à tout cela que nous nous attelons aujourd’hui. » Ça fait 40 ans que l’on s’y attèle.

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La convention citoyenne sur les temps de l’enfant, ouverte le 20 juin, ravive les inquiétudes des professionnels du tourisme. Hôteliers, stations de ski, campings ou loueurs de kayaks défendent le maintien d’un calendrier étalé : toute réduction des congés d’été ou regroupement des zones d’hiver serait, selon eux, un coup dur pour la fréquentation. « Le remplissage ne se fait que sur quelques semaines », rappelle Julien Cahon, historien du tourisme. Jean-Luc Boch, président de France Montagnes, redoute une « catastrophe » si les quatre semaines de vacances d’hiver sont réduites. Le souvenir est encore vif : en 2021, le gouvernement avait inversé les zones scolaires pour préserver les séjours en Tarentaise pendant les Mondiaux de ski. La montagne, en particulier, entend défendre ses intérêts jusqu’au sommet de l’État.

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Et si la Corse redevenait la star de l’été ? Après deux années difficiles et une fréquentation en berne (-8,1% en 2023), la Corse compte bien reprendre des couleurs cet été. En avril, l’aéroport de Bastia affiche une hausse de 20% du trafic passagers, et l’offre aérienne grimpe de 5% avec 190.000 sièges supplémentaires sur 134 lignes. Objectif : étendre la saison touristique dès le printemps, et la prolonger jusqu’à l’automne. Certaines compagnies maintiendront leurs vols jusqu’au 12 novembre. Mais si les flux augmentent, la consommation reste fragile. La location entre particuliers continue de grignoter des parts aux hôteliers, qui dénoncent une concurrence déloyale et des règles à deux vitesses. Et les professionnels pointent toujours un frein majeur : le prix du transport, en avion ou en bateau. Trop cher pour beaucoup, surtout en haute saison. Alors que sur place les restaurants pratiquent des prix très raisonnables.

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