Catégorie : Destinations

Certains fans américains de Taylor Swift préfèrent aller à l’étranger écouter et voir leur idole, car la place de concert combinée au billet d’avion et à un hébergement revient parfois moins cher que le seul billet du concert aux Etats-Unis ou au Canada. Il faut dire que les prix flambent en Amérique du Nord, pouvant atteindre 2.000 dollars (1.900 euros) pour une place d’entrée, contre 170 dollars à Rio ou 400 à Buenos Aires. Ainsi, une Américaine de San Diego et sa fille ont préféré prendre un avion pour Mexico. « Les billets du concert à Los Angeles coûtaient 1.900 dollars par personne, a-t-elle expliqué. C’est plus que ce que nous avons dépensé pour nos vols, notre hôtel et toute notre nourriture. » Le temps d’un week-end dans la capitale mexicaine, entre une dégustation de tacos et de churros et un saut au Museo de Arte Moderno pour admirer des tableaux de Frida Kahlo, elles ont pu aller au concert de Taylor Swift. Selon la US Travel Association, l’impact économique de la tournée mondiale de la chanteuse (26 pays) qui aurait déjà dépassé les 10 milliards de dollars, profite également beaucoup au tourisme international. Il n’y a pas que my Taylor qui va être riche.

NB

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Les cadenas de l’amour que les couples fixent sur les ponts et les clôtures du monde entier sont une calamité. En 2015, la ville de Paris avait dû en retirer des milliers attachés au Pont des Arts, qui menaçaient sa stabilité. Dans le parc national du Grand Canyon, ils pourraient constituer une menace pour les condors, une espèce en voie de disparition. En effet, après avoir attaché leurs cadenas aux clôtures qui limitent les points de vue touristiques, les visiteurs jettent la clé dans le Grand Canyon, suscitant l’intérêt du rapace, au même titre que des pièces de monnaie ou du papier d’aluminium. L’ingestion d’une trop grande quantité de ces objets peut entraîner sa mort. Dans ces conditions, les responsables du parc ont fait une campagne pour dissuader les touristes d’accrocher leur cadenas. Le message est le suivant : « L’amour est fort, mais il n’est pas aussi fort que nos coupe-boulons. » C’est clair.

NB

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Anouchka Sooriamoorthy, philosophe mauricienne, et Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, débattent dans les colonnes du Figaro autour de cette question difficile, toujours terriblement d’actualité. Extraits.

Anouchka Sooriamoorthy, considère que « continuer les voyages dans les pays qui ne respectent pas les droits humains, c’est peut-être se faire les complices silencieux de ce qui s’y passe. Mais arrêter, c’est peut-être aussi apporter une sorte de double condamnation à ces populations qui subissent déjà les conséquences de régimes politiques inhumains. »

Agnès Callamard appelle pour sa part « à un tourisme informé, éclairé. Si un touriste décide de partir dans un pays où les violations sont massives, qu’il s’interroge alors sur la façon dont il pourrait en être témoin, qu’il veille à ce que ses activités n’y contribuent pas, qu’il ne descende pas dans un bel hôtel ou un joli centre touristique créé sur le territoire de populations, notamment indigènes, forcées d’en partir. »

Par ailleurs, Agnès Callamard évoque Israël et les territoires occupés. Pour elle, « quand un touriste se rend en Cisjordanie, il contribue directement à une violation du droit international, à une occupation illégale et à un régime fondé sur l’apartheid. Les autorités israéliennes ont favorisé le développement du tourisme dans les Territoires occupés. Airbnb et TripAdvisor en font la promotion, en tirent des profits, et font des touristes non éclairés des complices. » Elle nuance cependant : « En ce qui concerne les Territoires occupés, les murs physiques et mentaux sont tellement présents qu’un touriste non éclairé n’aura aucune idée de ce qui s’y passe. Je ne me permettrais jamais de suggérer qu’on ne peut pas partir en vacances en Israël. Mais, si vous le faites, alors prenez le temps d’aller dans les territoires occupés ou les villages de Bédouins avec une organisation qui va vous montrer leur réalité. »

Anouchka Sooriamoorthy enfonce le clou : « Il y aurait presque ce que l’on pourrait appeler un tourisme de résistance, l’inverse d’un tourisme de masse. En tant que voyageur, on n’a pas à endosser l’histoire, le fardeau du pays, mais qu’on n’y connaisse rien, qu’on ne comprenne pas pourquoi les gens sont là, est quelque chose qui m’a toujours choquée. »

NB

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Israël fondait de grands espoirs sur le tourisme cette année. Ces espoirs se sont effondrés avec les événements du week-end dernier. La majorité des compagnies aériennes ont interrompu leurs liaisons vers Israël, et la plupart des pays ont réagi en recommandant à tous leurs citoyens d’éviter la destination. En 2022, le pays avait accueilli 2,7 millions de touristes, contre 4,7 millions en 2019. En 2023, les autorités espéraient retrouver la fréquentation d’avant la pandémie. Mais jusqu’en août de cette année, Israël était encore en retard de 13% par rapport à 2019, attirant seulement 2,52 millions de visiteurs contre 2,89 millions pour la même période en 2019. Le ministre israélien du Tourisme a récemment présenté un plan ambitieux qui visait à accueillir d’ici 2030… 7 millions de touristes.

NB

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A la fermeture de la Bourse de Paris, lundi, Air France-KLM, qui a annoncé dimanche suspendre la desserte de Tel-Aviv jusqu’à nouvel ordre, chutait de 8,48% à 11,41 euros. L’annonce d’une grève des contrôleurs aériens et la demande d’annulation de 40% des vols programmés à Paris-Orly vendredi par la Direction générale de l’aviation civile, n’a pas aidé. L’action Aéroports de Paris reculait quant à elle de 2,51% à 104,80 euros. Accor a perdu aussi 2,87% à 30,83 euros et Pierre et Vacances 2,14% à 1,19 euros. L’horreur ne fait pas bon ménage avec la résilience.

LG

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A Marrakech, alors que les professionnels du tourisme redoutaient une réplique de la sévère baisse de régime de l’épisode covid, la reprise s’avère plus rapide qu’escompté. « Nous allons finir octobre avec un taux d’occupation de 85% au lieu des 95% prévus, note le directeur d’un hôtel de luxe. Au vu des dégâts au lendemain du séisme, on s’en sort plutôt bien. » Dans la médina, la zone la plus touchée, certains gérants de riads pointent une frilosité persistante chez les voyageurs, mais Samuel Roure, le président de l’association des maisons d’hôtes de Marrakech, affiche une confiance à toute épreuve. Après une vague d’annulations de 35% en moyenne pour septembre, « le rythme des réservations est reparti très fort, insiste-t-il. Sur les 154 adhérents, seuls huit ont fermé temporairement, six rouvrent pour la Toussaint et deux pour les fêtes de fin d’année. » Il ne peut pas y avoir que d’épouvantables nouvelles.

LG

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Les visites de certaines parties du Machu Picchu ont été suspendues en raison de l’érosion qui les menace. Le nombre élevé de visiteurs provoque la détérioration des structures en pierre dans ces trois secteurs emblématiques de la citadelle, d’où la nécessité de les fermer pour entretien car, selon une porte-parole, « les dommages pourraient être irréversibles » et « nous devons protéger notre patrimoine ». La citadelle est visitée quotidiennement par 3.800 personnes. Pour rappel, elle a été construite au XVe siècle à 2.500 mètres d’altitude sur ordre du souverain inca Pachacutec.

LG

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Mahmoud Abdulhadi, vice-ministre au ministère du Tourisme d’Arabie saoudite, a récemment déclaré : « 100 millions de visiteurs ne suffisent plus. Nous sommes bien au-dessus de nos objectifs et bien au-dessus de nos performances de 2022. Nous devons donc être plus ambitieux. » Ça tombe bien, Mohammed ben Salmane, le prince héritier d’Arabie saoudite, a des projets plein les tiroirs. Comme Soudah Peaks, une future station de montagne luxueuse à 3.015 mètres d’altitude, sur le plus haut sommet du pays. D’ici à 2033, on y trouvera 2.700 chambres d’hôtel, 1.336 unités résidentielles et 80.000 mètres carrés d’espaces commerciaux capables d’accueillir 2 millions de touristes chaque année. Mohammed ben Salmane explique : « Le plan directeur réaffirme notre engagement aux efforts mondiaux visant à préserver l’environnement et les ressources naturelles pour les générations futures, à contribuer à la diversification des sources de revenus nationaux et à la construction d’une économie solide qui attire les investissements locaux et mondiaux. » Tout y est.

NB

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Au Maroc, Samuel Roure, le président de l’Association des maisons d’hôtes de Marrakech, Essaouira et Ouarzazate, qui réunit 2.000 établissements, chiffre, à la suite du séisme, le taux d’annulation « entre 40 et 50 % » en septembre et prévoit « 25 % » pour octobre et novembre, même s’il dénombre très peu de fermetures : « Les dégâts sont restreints, l’impact est surtout économique. Les clients préfèrent attendre avant de se décider à venir. » De leur côté, Marrakech et ses hôtels reprennent vie : la confirmation de la tenue dans la ville des assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, qui auront lieu du 9 au 15 octobre, a été accueillie comme une bouffée d’air frais : 14.000 participants sont attendus pendant 7 jours, ce qui équivaut à 100.000 nuitées.

LG

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Venise ne sera finalement pas inscrite au patrimoine mondial en péril. L’Unesco avait pourtant recommandé fin juillet le classement « en péril » de Venise, joyau menacé par un tourisme trop important et le réchauffement climatique, avec des mesures « insuffisantes » prises en Italie pour lutter contre la détérioration de ce site. Depuis, la Cité des Doges a voté fort opportunément une taxe de 5 euros pour les touristes qui veulent la visiter. Mais cela paraît encore bien insuffisant pour endiguer le déferlement de millions de visiteurs dans le centre historique saturé.

LG

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