Catégorie : Destinations

Depuis hier, les touristes à la journée doivent réserver leur venue à Venise et payer des frais de 5 euros. Une initiative qui ne fait pas que des heureux. Des manifestants ont affronté la police anti-émeute alors qu’ils tentaient de défiler sur l’esplanade de la gare, où les premiers « touristes payants » étaient accueillis sous le regard des médias du monde entier. Selon les manifestants, « cette mesure ne sera pas efficace et pose de sérieux problèmes de confidentialité des données ». Ils ont distribué des autocollants sur lesquels étaient inscrits « Veniceland« , comparant la cité à Disneyland. Les manifestants brandissaient aussi des faux passeports portant les mots « Venise Ville Ouverte » et des panneaux citant des articles des constitutions italienne et européenne qui garantissent la liberté de mouvement. Ils ont scandé « fascistes » et « honte » alors qu’ils tentaient de briser un cordon de police. Ils ont été repoussés à coups de boucliers et de matraques. Comme l’a joliment dit Sylvain Tesson, « on a fait couler tellement d’encre sur Venise qu’elle se noie ».

NB

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Une vague de chaleur extrême frappe l’Asie du Sud-Est. En Thaïlande, des millions d’habitants de la capitale Bangkok ont été priés de rester chez eux mercredi, en raison d’un indice de chaleur jugé « extrêmement dangereux ». Dans cette métropole de dix millions d’habitants et haut-lieu du tourisme mondial, les températures pourraient encore grimper. Le ministère de l’Education a précisé que près de 6.700 établissements scolaires avaient suspendu leurs cours en présentiel. Au Bangladesh, les écoles ont été fermées jusqu’à la fin du mois et partout, dans les mosquées, on prie pour que la pluie tombe. On en est là : espérer un miracle.

LG

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Plus de trois millions de visiteurs étrangers sont entrés au Japon en mars, un record absolu sur un mois pour l’archipel, selon des données fournies mercredi par l’organisation nationale du tourisme (JNTO). Cela représente une hausse de 69,5% par rapport au même mois l’an passé, et de 11,6% par rapport à mars 2019. Au-delà du fort rebond du tourisme mondial après les années de pandémie, la période de la floraison des cerisiers japonais (sakura) et les vacances de Pâques à l’étranger ont contribué à ce record. Tout comme la grande faiblesse actuelle du yen par rapport au dollar et à l’euro, qui rend le Japon relativement bon marché pour les Américains et les Européens. Revers de la médaille : la ville de Kyoto, l’ancienne capitale impériale, a récemment décidé d’interdire l’accès à certaines voies privées dans Gion, son célèbre quartier des geishas, parfois harcelées par des touristes cherchant à les prendre en photo à tout prix. Et à partir de cet été, s’appliquera un quota quotidien de personnes autorisées à emprunter le sentier le plus populaire pour gravir le mont Fuji, près de Tokyo, tout en faisant payer l’accès un peu plus de 12 euros (2.000 yens). Quant au maire d’Osaka, la principale métropole de l’ouest du Japon, il a dit envisager d’imposer une taxe aux touristes étrangers, en plus de la taxe hôtelière existante. L’administration nippone a vite appris à parler le surtourisme.

LG

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C’est parti. Pour visiter Venise, les touristes à la journée devront présenter un ticket d’entrée d’une valeur de cinq euros. La Cité des Doges espère ainsi dissuader certains touristes de venir encombrer ses étroites ruelles et ponts enjambant les canaux les jours de plus grande affluence. Venise devient donc la première ville touristique au monde à imposer un droit d’entrée, à l’instar d’un parc à thème. L’expérience sera suivie de près par d’autres grandes villes touristiques à travers le monde confrontées aux mêmes problématiques. Sans prendre trop de risques, on peut parier que cela ne changera pas grand-chose : pour 2024, seuls 29 jours de grande affluence touristique sont concernés par cette nouvelle taxe. Et qui va à Venise pour la journée a sans doute bien les moyens de se délester de cinq euros.

LG

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Le gouvernement grec vient de signer un décret interdisant les chaises longues, les parasols, les paillottes et tous types de constructions sur 198 plages de Grèce. Le ministre de l’Environnement, Theodoros Skylakakis, explique avoir pris « une initiative extrêmement importante pour protéger 198 plages de diverses régions du pays ». Il s’agit de plages situées à proximité ou dans certains sites de Natura 2000 (sites naturels de l’UE ayant une grande valeur patrimoniale), dans les parcs marins, ainsi que sur des îles comme Agios Efstratios, Samothrace, Lesbos, Syros, Eubée, Andros, Tilos, Ikaria… Le ministre de l’Economie, Kostis Hatzidakis, a déclaré : « Après tout, l’environnement est une part précieuse du produit touristique grec ! » Quant aux contrevenants, ils sont passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 60.000 euros. De quoi hésiter avant d’ouvrir son parasol.

NB

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C’est un paradoxe qui touche toutes les destinations du monde. Le tourisme, source de richesse, est aussi source de misère. C’est ce qu’ont dénoncé ce week-end aux Canaries 57.000 manifestants sur les sept îles de l’archipel. Parmi les pancartes brandies, certaines clamaient « Les Canaries ne sont pas à vendre », « Moratoire sur le tourisme » ou encore « Respectez l’endroit où je vis ». Les manifestants exigent que les autorités limitent le nombre de touristes. Ils réclament notamment l’arrêt de la construction de deux nouveaux hôtels sur Tenerife et que les habitants aient leur mot à dire dans les prises de décision concernant le développement du tourisme. « Nous voyons des résidences secondaires envahir nos villages, ce qui fait monter le prix des loyers et rend de plus en plus difficile pour les jeunes comme nous le départ de la maison », confie un étudiant de 22 ans. Des Tanguy, bien malgré eux.

LG

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Après l’éclipse totale du 8 avril dernier en Amérique du Nord, l’Espagne annonce une prochaine éclipse, le 12 août 2026. Deux autres sont attendues, la première dès l’année suivante, le 2 août 2027, fruit « d’une coïncidence cosmique qui bat tous les records historiques », selon Joaquín Álvaro, président de la Fédération des associations astronomiques d’Espagne, et la seconde en janvier 2028. Pour lui, il s’agit d’une grande opportunité pour la science. Il met néanmoins en garde : « Si ce n’est pas planifié, ce sera un désastre. Il y aura d’importants embouteillages et les risques d’incendies de forêt augmenteront. C’est une constante lors des éclipses totales. » De son côté, José Jiménez, directeur de l’entreprise de tourisme astronomique AstroÁndalus, explique que « le chaos sera assuré si l’on n’est pas suffisamment prévoyant ». Il rappelle que « les deux premières éclipses auront lieu en août en pleine saison estivale, quand la moitié de l’Europe sera alors en Espagne. » Cela va faire du monde, en effet.

NB

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Face à l’invasion de touristes, la mairie de Barcelone a fait disparaître de Google Maps les lignes de bus les plus empruntées par les vacanciers. Objectif : garantir aux habitants l’accès aux transports en commun. Exemple : le petit autocar de la ligne 116 qui monte dans les ruelles escarpées d’une colline de Barcelone, direction le Parc Guëll, n’est plus indiqué. Les touristes ignorent désormais son existence et prennent le métro. Cet été, d’autres lignes de bus saturées, celles qui mènent à la plage, pourraient également disparaître de Google Maps et des applications de mobilité. Le plus simple serait d’interdire le tourisme, on perdrait moins de temps.

LG

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37 touristes asiatiques qui faisaient un voyage organisé à Xishuangbanna, dans la province du Yunnan, ont été retenus plusieurs heures dans un magasin de literie parce qu’ils refusaient d’acheter des matelas, des couettes ou des oreillers. La visite avait été organisée par Liaoning Youde International Travel Service et un réceptif local. Alors que leur guide était parti, le personnel du magasin empêchait les touristes de sortir tant qu’ils n’avaient pas acheter quelque chose. Au bout de quelques heures, ils ont été relâchés. L’histoire ne dit pas combien sont repartis avec un beau lit tout neuf. Les autorités, qui tentent de lutter contre les achats forcés des touristes, ont eu vent de cette histoire à dormir debout et ont fait fermer le magasin de literie. Quant au guide touristique, qui n’était pas agréé, il a été condamné à une amende de 10.000 yuans. Sur une vidéo, tandis que le personnel du magasin monte la garde près de la porte, on peut voir les touristes patienter, assis ou allongés sur des lits. Côté confort, heureusement pour eux que c’était un marchand de lits et non de tapis.

NB

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Aux Canaries, des militants de l’association Canarias Se Agota (« Les Canaries s’épuisent) » ont commencé en fin de semaine dernière une grève de la faim pour protester contre le surtourisme dans les îles Canaries. « Pas de retour en arrière. Pas de concession. Les Canaries sont épuisées et notre patience aussi », proclame le groupe de militants sur Facebook et Instagram. « La grève de la faim illimitée qui commence aujourd’hui est un cri désespéré pour un avenir meilleur dans nos îles. Le gouvernement des Canaries sera responsable des conséquences de cette grève de la faim. » Des projets importants à Ténériffe sont à l’origine de ces mécontentements. Comme un nouvel hôtel sur la plage de La Tejita, un circuit automobile, le méga port de Fonsalía, une deuxième piste d’atterrissage à l’aéroport de Tenerife Sud, l’agrandissement de l’aéroport de Los Rodeos, des lignes de chemin de fer… Samedi prochain, le 20 avril, sur toutes les îles, simultanément, il y aura des rassemblements et des manifestations pour dire : « Les îles Canaries ont une limite »…

NB

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