Catégorie : Destinations

Alors que les flux touristiques mondiaux ont retrouvé leur niveau d’avant-covid (1,4 milliard de voyageurs en 2024), les guides de voyage traditionnels, eux, peinent à repartir. En France, le marché a encore reculé de 3 % en valeur et de 6 % en volume l’an dernier, à 95 millions d’euros et 5 millions d’exemplaires vendus. Le numérique ne décolle pas et c’est le papier qui résiste, mais il est de plus en plus concurrencé par les applis mobiles, les réseaux sociaux et l’IA. Face à cette désaffection, les éditeurs s’adaptent. Gallimard mise sur la complémentarité entre le guide papier et les outils comme Mapstr ou Geovelo, et lance de nouvelles collections féministes ou communautaires. Lonely Planet vise les jeunes, tandis que Maison Pop explore la fiction touristique. Le Routard reste confiant : selon Philippe Gloaguen, son fondateur, les IA ne sont pas conformes aux goûts des Français mais à ceux des Anglo-Saxons. Il suffit de demander à ChatGPT quels restaurants conseiller à des Français à Bangkok pour tenir un discours moins définitif.

LG

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La guerre commerciale menée par Donald Trump nuit à l’envie de voyager des Américains. Selon Future Partners, qui interroge chaque mois 4.000 voyageurs d’agrément américains, si l’engouement pour les vacances reste fort, de nombreux consommateurs commencent à revoir leurs plans. En mars, près de 70% des personnes interrogées prévoyaient de faire des économies sur leurs vacances. Si seulement 9% envisageaient d’annuler leurs voyages, 24% comptaient en réduire le nombre, tandis que 14% prévoyaient de rester aux États-Unis plutôt que de partir à l’étranger. Pour sa part, Booking a indiqué que certains consommateurs, notamment dans le segment le plus modeste, optaient pour des séjours plus courts. Autre signal d’incertitude : de nombreux clients retardent leur réservation.

NB

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« On est KO. » Un an après les émeutes, les professionnels du tourisme sur l’île des Pins, joyau de la Nouvelle-Calédonie, redoutent l’effondrement de leur activité. « On fait office de vitrine, mais on se sent abandonnés », confie Pierre-Emmanuel Faivre, gérant du Kunie Scuba Center, qui a perdu 80% de son chiffre d’affaires. Malgré ses paysages sublimes et la richesse de ses fonds marins, la fréquentation de l’île reste en berne : desserte maritime aléatoire, vols réduits de 25 à 5 par semaine, et une destination toujours classée « à risque » en Australie. Le chômage partiel prendra fin en juin, et les professionnels redoutent une vague de licenciements. Au bout du monde et au bout du rouleau.

LG

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L’Espagne a accueilli 17,1 millions de visiteurs internationaux entre janvier et mars 2025, soit 5,7% de plus qu’en 2024 sur la même période, selon l’Institut national des statistiques. C’est un nouveau record pour la deuxième destination touristique mondiale derrière la France, qui craint d’abandonner sa place de leader dont elle est si fière. Les dépenses touristiques ont, elles aussi, bondi à 23,5 milliards d’euros (+7,2%), un signe de montée en gamme salué par le gouvernement. Les trois principaux marchés restent le Royaume-Uni (3,1 M, +4,6%), la France (2,1 M, +7,1%) et l’Allemagne (2,1 M, –0,1%). Ce nouveau bond de la fréquentation survient alors que les mouvements hostiles au surtourisme se multiplient depuis plusieurs mois en Espagne. Il est nécessaire de continuer de « diversifier » les destinations et de « désaisonnaliser » la fréquentation, afin de « redistribuer les bénéfices sur l’ensemble du territoire », a souligné le ministre du Tourisme, Jordi Hereu. On croirait entendre un ministre du Tourisme français.

LG

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Depuis l’inauguration de sa nouvelle piste internationale, Nuuk, capitale du Groenland attire de plus en plus de visiteurs : +50% de croissance touristique depuis 2018, 20% de réservations supplémentaires attendues cet été, et un vol direct depuis New York dès juin. Hôtels modernes et croisières de luxe s’installent sur ce territoire immense, deux fois grand comme la France, mais encore largement sauvage. En toile de fond, l’ombre de Donald Trump, qui rêve toujours d’annexer l’île, offre au Groenland une visibilité inattendue. À Nuuk, on immortalise les icebergs… avant peut-être de devoir demander un Esta pour avoir le droit de le faire.

LG

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Les parcs nationaux américains font face à une crise de personnel en pleine montée vers la haute saison. Près de 2 500 employés du National Park Service ont quitté leurs postes, entraînant files d’attente, sentiers fermés, toilettes non nettoyées et déchets non ramassés. À Yosemite, les réservations de campings sont retardées. A Acadia, la pénurie de saisonniers empêche l’entretien des sentiers. Le manque de logements abordables aggrave la situation. Des musées ferment certains jours, et les licenciements, bien que partiellement annulés, ont déjà perturbé la saison. Pour éviter une chute des visites cette année (331,9 millions de visites en 2024), une nouvelle directive impose aux parcs de rester ouverts, même avec un effectif insuffisant. C’est pratique les décrets.

NB

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La Chine a abaissé le seuil de dépenses minimum pour que les touristes étrangers puissent bénéficier d’un remboursement de taxe, passant de 500 yuans (60 euros) à 200 yuans (24 euros), afin de stimuler la consommation face aux pressions économiques liées à la guerre commerciale avec les États-Unis. Le plafond du remboursement en espèces a également doublé pour atteindre 20.000 yuans (2.410 euros). Les autorités prévoient d’élargir le réseau de magasins offrant le remboursement de taxe et de simplifier les procédures, notamment en installant des points de remboursement immédiat dans les zones touristiques. Le vice-ministre du Commerce, Sheng Qiuping, a souligné que la consommation touristique représentait seulement 0,5% du PIB chinois en 2024, contre 1% à 3% dans d’autres grandes économies, indiquant un potentiel de croissance important. La Chine va se donner les moyens de ses ambitions. Comme dit le sage chinois : “On ne rassasie pas un chameau en le nourrissant à la cuillère.”

NB

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Vendredi, dans un contexte de baisse du tourisme international aux États-Unis, l’administration Trump a brutalement renvoyé cinq membres du conseil d’administration de Brand USA, l’organisme chargé de promouvoir les destinations touristiques américaines. Il s’agit du président Elliott Ferguson (PDG de Destination DC), de la vice-présidente Lauren Bailey (PDG d’Upward Projects), de la trésorière Kristen Esposito (fondatrice d’Esposito Global Partners), du secrétaire général Allen Orr (fondateur d’Orr Immigration Law) et Tim Mapes (responsable marketing et communication de Delta Air Lines). Ces exclusions suscitent des interrogations sur l’avenir de l’organisme. Brand USA subit la pression qu’occasionne la baisse des visiteurs internationaux (-11,6% en mars), attribuée à la politique de Donald Trump. Pour tenter d’inverser la tendance, « Trump renouvelle le conseil, » a indiqué une source. C’est plus facile que de remettre en cause sa politique.

NB

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Donald Trump a répondu mercredi à une question d’un journaliste concernant la baisse du tourisme international aux États-Unis. Il a suggéré que cela pourrait être dû à un nationalisme croissant chez les touristes étrangers. « Il y a peut-être un peu de nationalisme, je suppose« , a-t-il déclaré, en référence à la baisse du tourisme en provenance d’Europe de l’Ouest, « mais j’en doute, en fait« . Selon l’Administration américaine du commerce international, les visites aux États-Unis ont chuté de 11,6% en mars par rapport à l’année précédente. Celles en provenance d’Europe de l’Ouest ont diminué de 17,2%. La principale raison citée est la présidence Trump (63%). Le président américain a minimisé l’impact d’incidents très médiatisés de touristes détenus ou maltraités aux frontières : « Non, nous traitons très bien nos touristes. Nous sommes la capitale mondiale du tourisme. » On pourrait ainsi paraphraser maître Folace dans les Tontons flingueurs : « C’est curieux chez [les Américains] ce besoin de faire des phrases ».

NB

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Selon l’International Trade Administration, les arrivées internationales par avion aux États-Unis ont chuté de 10% en mars 2025 par rapport à l’an dernier, et de 13% par rapport à 2019. L’inflation, les tensions diplomatiques et les témoignages de détentions arbitraires refroidissent les voyageurs étrangers. Mais, pour les compagnies aériennes cette baisse est compensée par l’appétit intact – voire renforcé – des Américains pour l’Europe et l’Asie. Les départs de citoyens américains vers l’étranger ont ainsi progressé de 22% sur la même période. United et Delta observent une envolée des ventes en classe affaires et une hausse globale de la demande internationale. Les voyages de célébration (fin d’études, anniversaires, retraite) se multiplient. La grande évasion.

LG

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