Catégorie : Croisières

Les croisières de luxe connaissent un renouveau spectaculaire, séduisant une clientèle autrefois réticente. Fini les immenses paquebots aux buffets sans fin : place aux yachts haut de gamme (100 à 950 passagers), entre service ultra-personnalisé et destinations exclusives. Des marques comme Ritz-Carlton, Four Seasons ou Orient Express investissent dans ces croisières « jet-set », tarifées 14.000 $ la semaine en couple jusqu’à 330.000 $ pour une suite. À bord : champagne, spas, chefs étoilés et piscines. Le secteur croît 2,5 fois plus vite que la moyenne, avec 1,5 million de passagers attendus en 2028. Millennials fortunés, familles, cadres : cette nouvelle clientèle cherche à la fois luxe et authenticité. Loin des foules, ces navires misent aussi sur un atout immatériel : un sentiment d’appartenance à une caste de privilégiés. Et ça, même si ça semble un peu futile, ça n’a pas de prix.

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Réunis à la conférence Seatrade Cruise Global qui s’est tenue à Miami du 13 au 16 avril, les dirigeants des principales compagnies de croisières ont fait preuve d’un optimisme prudent face aux turbulences économiques actuelles. Si ce secteur n’échappe pas aux effets de l’incertitude financière sur le comportement des consommateurs, tous soulignent la capacité du marché à s’adapter et à rebondir. Pour Harry Sommer, PDG de Norwegian Cruise Line, les récents soubresauts des marchés n’altèrent pas la vision à long terme du groupe. Il se veut rassurant : « Deux jours agités en Bourse ne remettent pas en cause notre stratégie. » Josh Weinstein, PDG de Carnival, observe tout de même que la volatilité actuelle freine les investissements des compagnies et les réservations des clients. Ken Muskat (Scenic Cruises) remarque de son côté un allongement du cycle de décision, mais heureusement sans hausse significative des annulations. Tous s’accordent à dire que les croisières conservent leur attractivité, notamment en période d’arbitrage budgétaire. Le rapport qualité-prix reste un atout fort, renforcé par une offre de plus en plus diversifiée. Pour le reste, comme le dit Charles Darr, président de la Clia, « les humeurs politiques varient, mais notre travail reste le même : informer, dialoguer, s’adapter ».

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Pour la première fois, les compagnies maritimes devront s’acquitter de paiements liés aux émissions de dioxyde de carbone générées par leurs navires, conformément à de nouvelles règles adoptées par l’organisme de régulation maritime mondial. Une majorité des pays réunis dans le cadre de l’Organisation maritime internationale (OMI), à Londres, a approuvé un compromis imposant à tous les navires de s’acquitter de frais pour leurs émissions de CO2 à partir de 2028. L’Arabie saoudite, la Russie, les Émirats arabes unis et d’autres États pétroliers s’y sont opposés. Cette mesure devrait générer environ 10 milliards de dollars par an, un montant bien inférieur aux 60 milliards qu’aurait permis une véritable taxe carbone. Les réductions d’émissions attendues restent modestes : environ 8 % d’ici 2030, selon le cabinet de conseil UMAS, soit bien en deçà des 20 % requis par la stratégie climatique de l’OMI adoptée en 2023. Les États-Unis, bien qu’ayant participé aux négociations, s’en sont retirés après avoir transmis un message indiquant que Donald Trump s’opposait à la taxe carbone proposée. Ralph Regenvanu, ministre de l’Environnement du Vanuatu, a conclu : « Disons les choses clairement : ceux qui ont abandonné l’objectif de 1,5°C, ce sont l’Arabie saoudite, les États-Unis et leurs alliés pétroliers. Ils ont sabordé les chiffres à chaque étape, empêchant toute avancée. »

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Ponant Explorations Group a annoncé une nouvelle expédition pour son navire de croisière polaire, le Commandant Charcot. Le navire peut accueillir jusqu’à 245 passagers. En cours de route, ceux-ci auront la possibilité de participer à diverses activités d’exploration : sorties en Zodiac, randonnées en raquettes, excursions en kayak, et même le traditionnel bain polaire en eaux glacées. Environ 18.000 kilomètres de côtes entourent l’Antarctique. L’itinéraire emmènera les passagers autour du continent glacé durant 64 jours. La route a été conçue par les capitaines Étienne Garcia et Patrick Marchesseau, qui sont régulièrement à la barre du brise-glace depuis sa mise en service. « En tant qu’initiateur de ce projet et personnellement impliqué, j’ai à cœur d’accompagner les visiteurs dans la découverte des secrets de cette nouvelle route maritime », a déclaré Étienne Garcia. Les réservations doivent ouvrir en décembre. Aucun tarif n’a encore été annoncé.

NB

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« Le prisme économique ne peut pas être le seul critère de décision. » En réaction à une étude de la chambre de commerce et d’industrie estimant à 7,5 millions d’euros les pertes liées à la réduction du nombre d’escales de croisières en 2025 à Villefranche-sur-Mer, Christian Estrosi défend le bien-fondé environnemental de ses décisions. Le président de la Métropole Nice Côte d’Azur, qui avait initialement voulu interdire totalement les grandes croisières, a opté fin février pour une limitation : 65 escales par an, un seul navire par jour, maximum 2.500 passagers à Villefranche ; aucun bateau de plus de 450 passagers au port de Nice. Pour 2026, la CCI chiffre les pertes potentielles à 14 millions d’euros. L’Union maritime des Alpes-Maritimes juge les seuils « arbitraires » et réclame une concertation. Le maire de Nice, lui, invoque la pollution des navires, « principaux émetteurs d’oxydes d’azote« , et met en avant les retombées des grands événements, comme… le Sommet de l’océan (Unoc3) prévu dans sa ville en juin.

LG

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MSC a inauguré un terminal de croisières à Miami, le plus grand et avancé technologiquement du monde, conçu par Fincantieri. Ce bâtiment emblématique, au design avant-gardiste et écologique, couvre 45.787 m² avec 12.777 m² de surfaces vitrées. Il gère jusqu’à 36.000 passagers quotidiennement et accueille simultanément trois grands navires grâce à des quais équipés de connexions électriques. Le projet anécessité plus de 2 millions d’heures de travail et mobilisé divers industriels italiens, avec des audits techniques réalisés par Rina et des solutions high-tech de Leonardo. Doté d’espaces verts, de bureaux modernes et d’un parking de 2.450 places, le terminal se distingue aussi par un système de gestion innovant des bagages intégrant des technologies issues de l’aviation. Réalisé en un temps record, il renforce la présence internationale de MSC tout en offrant des solutions logistiques et environnementales exemplaires. Situé à Miami, capitale mondiale de la croisière, ce terminal est une vitrine du « Made in Italy ». Même Donald Trump devrait admettre que les échanges internationaux ont du bon.

NB

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Virgin Voyages, la compagnie de croisières réservée aux adultes de Richard Branson, a lancé son premier navire, le Scarlet Lady, en 2021. Puis, deux autres navires ont été lancés coup sur coup : le Valiant Lady en 2022 et le Resilient Lady en 2023. « L’année dernière, nous avons constaté une réelle progression de la dynamique, a déclaré le PDG de la compagnie, Nirmal Saverimuttu. Notre chiffre d’affaires a augmenté de 60%. » Le PDG a indiqué que l’année 2025 devrait connaître une croissance similaire des réservations. Un quatrième navire, le Brilliant Lady, devrait effectuer son voyage inaugural en septembre. Virgin Voyages s’adresse à une clientèle qui cherche à naviguer sans enfants. « Décider d’être réservé aux adultes est une décision plutôt courageuse, car si vous discutez avec les professionnels du secteur, ils vous diront que les croisières sont faites pour les familles », souligne encore Nirmal Saverimuttu. Avant de conclure : « Je pense qu’il existe un potentiel inexploité dans le secteur réservé aux adultes ». Le contraire nous aurait surpris.

NB

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Hier, aux Chantiers de l’Atlantique, la découpe de la première tôle a marqué le lancement officiel de la construction du MSC World Atlantic. Ce futur paquebot embarquera les dernières innovations techniques de la compagnie italo-suisse. D’une durée de 31 mois, le chantier prévoit une mise à flot fin 2026, suivie des essais en mer au printemps 2027. Le navire sera ensuite affecté aux Caraïbes, avec des croisières au départ de Port Canaveral (Floride) dès l’hiver 2027-2028. Avant lui, le MSC World Asia, en cours d’assemblage à Saint-Nazaire, sera livré à l’automne 2026. Avec le MSC World America livré ce jeudi, ces trois navires représentent un investissement de « plus de 3,5 milliards d’euros« , a rappelé Pierfrancesco Vago, président exécutif de MSC. Et de nouvelles commandes pourraient se profiler à l’horizon…

LG

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La compagnie maritime australienne Aurora Expeditions proposera en 2027 une croisière en Antarctique exclusivement réservée aux femmes. Elle se déroulera du 23 février au 4 mars. Sur son site, l’entreprise présente cette aventure inédite comme « conçue pour les femmes audacieuses qui partagent une passion pour la découverte et le désir de rencontrer d’autres voyageuses animées du même esprit ». Le voyage de dix jours débutera à Punta Arenas, au Chili, d’où les participantes s’envoleront vers l’île du Roi-George avant d’embarquer à bord du Sylvia Earle. Au programme : navigation entre les icebergs, observation de baleines, de phoques et de manchots, et bain glacé dans les eaux antarctiques. « Un homme sans femme ne tient pas l’hiver », dit-on au Québec. Le contraire n’est donc pas vrai.

NB

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Avec seulement un demi-million de passagers par an, la France reste loin derrière ses voisins européens en matière de croisière. Pourtant, « 84 % des Français qui partent en croisière y retournent dans les trois ans », souligne Patrick Pourbaix, directeur général France de MSC Croisières. Le potentiel est donc énorme, à condition de dépasser les clichés sur le profil du croisiériste : la moyenne d’âge des passagers est de 44 ans, et les familles sont désormais au cœur de la clientèle. Un développement qui soulève toutefois des enjeux environnementaux et sociaux. MSC dit privilégier le dialogue avec les villes escales pour éviter le surtourisme, comme à Dubrovnik, où un accord limite à deux le nombre de navires par jour. Côté climat, la compagnie vise zéro émission nette d’ici 2050 et revendique déjà une baisse de 38% de ses émissions de CO2 depuis 2008. « Il ne s’agit pas de compenser, mais de transformer nos pratiques », insiste Patrick Pourbaix. Comme il aime à le répéter depuis plusieurs années, se faisant le porte-parole de l’industrie : « Nous sommes des transitionnistes hyperactifs ».

LG

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