Auteur/autrice : Laurent Guéna

La fréquentation touristique enregistrée à Paris au premier trimestre se rapproche du niveau de 2019 mais avec une dépense moyenne des touristes internationaux supérieure. Quelque 11,6 millions de touristes ont été accueillis dans le Grand Paris entre janvier et avril 2023, soit une hausse de 27,2% par rapport à 2022 et une baisse de seulement 2,5% par rapport à 2019. Plus de la moitié sont de nationalité française (53,3%). Les touristes étrangers les plus représentés viennent des États-Unis et du Royaume-Uni (7%) et dans une moindre mesure d’Allemagne, d’Italie et du Brésil. Seul point noir : les prix ont augmenté de 28% en quatre ans dans Paris, avec une moyenne de 189 euros la nuitée. Corinne Menegaux, directrice générale de l’OT de Paris, ne prévoit toutefois pas d’explosion des prix pendant les Jeux olympiques. « Les JO, il y a plein de touristes qui viennent, mais il y en a aussi plein qui ne viennent pas. On ne s’attend pas à doubler notre nombre de touristes à Paris », note de son côté Frédéric Hocquard, adjoint à la mairie. Il risque quand même d’y avoir du monde dans le bourg.

LG

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Pour lutter contre le surtourisme dans notre pays, l’Alliance France Tourisme propose dans un rapport des mesures restrictives comme la mise en place de taxes, de droits d’entrée ou de quotas journaliers. « Le principe de la réservation préalable est plutôt bien reçu. En revanche, parce qu’elle est plus radicale et, d’une certaine manière, discriminatoire, la pratique des quotas ou des jauges (…) est beaucoup plus controversée et suscite même parfois le rejet de certains professionnels », souligne le rapport. Autres pistes : « désaisonnaliser le tourisme, promouvoir des activités durant l’inter-saison, offrir un tourisme quatre saisons. » Enfin, la technique dite du « démarketing » peut aussi éloigner les touristes. Il s’agit de montrer des images de lieux sur-fréquentés afin de dissuader le public de s’y rendre… Des mesures de bon sens, il ne reste plus qu’à les appliquer.

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L’Office de tourisme de la région de Gaillac et Albi, dans le Tarn, s’est renommé « Office de tourisme de Toscane occitane » en 2022 et ce n’est pas du goût des Italiens. « Il n’y a qu’une seule Toscane et ce serait bien que ceux qui, de manière rusée, essaient d’utiliser cette marque pour promouvoir leur territoire cessent de le faire immédiatement », a appelé un eurodéputé italien au Parlement de Bruxelles. Il dénonce « une pratique de concurrence déloyale, considérée comme inacceptable en raison du potentiel de tromperie des touristes ». Le président de la marque « Toscane occitane » et conseiller départemental, Paul Salvador, s’est dit lui prêt à affronter toute action en justice, reconnaissant malgré tout préférer « un rapprochement amical avec la Toscane, voire des initiatives touristiques conjointes ». Quant aux Italiens, ils pourraient aussi s’attaquer à toutes ces villes qui se vendent sous le nom de « petite Venise », même si elles ne sont pourvues que de deux grotesques canaux.

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