Rémy Knafou, géographe, estime que le concept de tourisme durable est interprété, détourné et dévoyé par un très grand nombre d’entreprises touristiques. « Le plus criant est l’idée de compensation carbone. On nous propose des séjours à l’autre bout du monde et, pour s’acheter une bonne conscience, on nous dit qu’une forme de compensation en faveur de la planète sera réalisée. Cela ne pousse pas du tout à la sobriété. » Pour le chercheur, « nous avons plein de possibilités de trouver ce que nous cherchons à travers le voyage dans des lieux qui ne sont pas forcément à l’autre bout du monde ». Il y a également « les déplacements à la faveur de transports moins gourmands ou décarbonés, comme le train, bien qu’on arrive à un paradoxe lorsqu’on voit que les vols low cost sont plus compétitifs que le train ». Avant de conclure : « Tout réside aujourd’hui dans la sagesse humaine. » Aïe.
LG