Auteur/autrice : Laurent Guéna

A Bali, la semaine dernière, la plage de Kedonganan, dans la zone touristique de Kuta, s’est retrouvée couverte de bouteilles, verres et emballages, en grande partie poussées depuis les villes indonésiennes par les vents de moussons et les pluies. « Je demande à tous les Indonésiens de ne pas jeter leurs ordures sur les terrains vagues, les falaises et les rivières, car elles finiront dans la mer et atteindront nos belles plages », supplie Anak Agung Dalem, responsable de l’agence de l’Environnement. Chaque année, des pluies diluviennes charrient des montagnes de déchets plastiques des villes et rivières indonésiennes vers l’océan, certains terminant leur périple à plusieurs centaines de kilomètres de là, sur les plages de Bali. On comprend mieux pourquoi l’île a imposé une taxe pour protéger l’environnement de 150.000 roupies, soit environ 9 euros, aux touristes étrangers… même s’ils sont bien loin d’être les seuls responsables des dégâts.

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« Un résultat historique » : c’est ainsi qu’Ile de la Réunion Tourisme (IRT) qualifie la fréquentation touristique en 2023 de l’île intense. 556.089 touristes ont fait le voyage, c’est 12,2% de plus qu’en 2022. Ainsi, pour la troisième année de suite après la crise sanitaire, la Réunion enregistre une augmentation de ses visiteurs. A noter que 80% de ces touristes – 445.208 – viennent de l’Hexagone. Le marché français est lui aussi en croissance par rapport à 2022, de +8,6%. Au total, ces visiteurs ont rapporté 477,9 millions d’euros à l’économie réunionnaise, une augmentation de 14,7% par rapport à 2022. Ces dépenses se consacrent en grande partie à l’hébergement (40%), puis à la location de voiture (23%), aux restaurants (15%), aux loisirs et excursions (7%), ou encore aux cadeaux et souvenirs (6%). Par ailleurs, à eux seuls, les Réunionnais ont consommé, en 2023, 4,2 millions de séjours touristiques sur leur propre île, rapportant plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires. On n’est jamais servi aussi bien que par soi-même.

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Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, Chiang Mai, capitale touristique du nord de la Thaïlande, est devenue l’une des villes les plus polluées du monde, contraignant visiteurs et habitants à respirer un air très toxique. Ce week-end, la cité aux nombreux temples a même pris la tête du classement des villes les plus polluées, selon la société de surveillance de la qualité de l’air (IQAir). Le niveau de PM2,5 – des microparticules pouvant pénétrer dans le sang – était qualifié de « très mauvais pour la santé », selon IQAir, et atteignait 35 fois la limite recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’année dernière, la montée en flèche des niveaux de pollution avait dissuadé les touristes internationaux de visiter la ville, laissant les vendeurs de rues dépités. Selon l’Association hôtelière locale, les Thaïlandais eux-mêmes avaient annulé massivement leurs réservations. Pourtant, ce week-end, à Chiang Mai, les rues étaient remplies de touristes déambulant entre les monuments et ne semblant pas perturbés par le smog. On a tous appris à vivre avec des masques.

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