Auteur/autrice : Laurent Guéna

Après avoir ralenti en septembre (+20,4% sur un an, contre +36,3% en août), les tarifs des billets d’avion au départ de la France ont progressé de 26,3% en octobre par rapport à la même période l’an passé, selon la DGAC. Sur le réseau intérieur, la hausse des prix atteint 21,8% au départ de la métropole, avec une nette différence entre les liaisons à l’intérieur de la métropole (+15%) et celles reliant l’Hexagone à l’Outre-mer (+31,5%). L’augmentation des prix des billets sur le réseau international s’établit quant à elle à +26,7% en octobre, une flambée « fortement tirée par le réseau international moyen-courrier, pour lequel la hausse enregistrée est de 25,7%. Les faisceaux Afrique du Nord Levant et Autres pays d’Europe sont les plus touchés par cette augmentation et les transporteurs à bas coûts alimentent tout particulièrement cette évolution. » Si même les « low cost » ne sont plus « low fare »…

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Chalair va reprendre, au premier trimestre 2023, la ligne Brest-Orly que Transavia s’apprête à abandonner. La compagnie normande prévoirait, dès le 3 mars, d’opérer deux allers-retours quotidiens (matin et soir) aux horaires souhaités par la clientèle affaires avant de passer rapidement à trois allers-retours. Elle était en concurrence avec Celeste : l’ancienneté et la solidité semblent avoir pesé dans le choix du Cohor, organisme chargé de distribuer les créneaux. Celeste, née en Bretagne et dont le siège social est basé à Morlaix, n’a encore jamais fait voler un avion et se concentre actuellement sur une levée de fonds destinée à abonder son capital. On lui souhaite, évidemment, plein succès.

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Le prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant de l’Arabie saoudite, a annoncé le lancement de la construction d’un aéroport à Ryad sur près de 57 kilomètres carrés. Il vise à « stimuler le transport, le commerce et le tourisme ». Le futur aéroport Roi Salmane, du nom du souverain actuel, âgé de 86 ans et malade, doit accueillir 120 millions de voyageurs d’ici à 2030 et 185 millions d’ici à 2050. Les autorités veulent par ailleurs créer une nouvelle compagnie nationale et transporter jusqu’à cinq millions de tonnes de fret par an. L’Arabie saoudite espère ainsi rivaliser avec Dubaï et Doha, leurs aéroports et leurs compagnies, Emirates et Qatar Airways. Les protestations des écolos saoudiens se font attendre.

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Y aura-t-il assez d’avions à Noël en France ? Après Air France, ce sont les hôtesses et stewards de la filiale française d’Easyjet qui menacent de déclencher un mouvement social au moment des fêtes. Aucun préavis de grève n’a encore été formellement déposé mais les syndicats et la direction se sont séparés sur un échec des négociations annuelles obligatoires (NAO). Le SNPNC a mis en garde contre « un risque très important d’arrêt de travail du personnel navigant commercial pendant les fêtes de fin d’année ». Easyjet France reste « toujours dans une logique de dialogue, souligne Bertrand Godinot, son directeur, tout en se disant très déçu que le SNPNC menace publiquement de prendre les clients en otage pour les fêtes alors que les discussions sont toujours en cours ». Il va falloir qu’il s’habitue à la déception.

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Après Oslo, Londres et Berlin, Norse Atlantic Airways débarque à Paris pour rallier New York. Le premier vol est prévu le 26 mars 2023, en Boeing 787-9. Le service low cost long-courrier débutera par un vol quotidien, avec un avion et une centaine de personnels basés à Roissy-Charles de Gaulle. Norse assure disposer d’un modèle économique « agile » et « très simple« , avec une organisation réduite et un programme opérationnel uniquement point-à-point. Sur le plan commercial, la compagnie propose un prix d’appel très bas en éco (139 euros entre Paris et New York) et la possibilité d’acquérir les différentes options à la carte (repas, bagages…) ou en lot. 139 euros, c’est le prix d’un Paris-Brest en train. Il y a forcément un loup.

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Airways ITA Airways (ex Alitalia) va-t-il prendre passer sous contrôle allemand ? Selon le Corriere della Sera qui cite des sources gouvernementales, Lufthansa pourrait acquérir 51% de la compagnie italienne pour un montant de 250 millions d’euros tandis que Ferrovie dello Stato et l’Etat italien prendraient respectivement 29% et 20% du capital. Jusqu’ici le groupe allemand privilégiait une privatisation complète de la compagnie italienne, mais le retrait lundi de son allié, le géant du transport maritime MSC, a changé la donne. En attendant que ce feuilleton prenne fin, c’est l’Etat italien qui maintient la compagnie en vie avec une nouvelle injection de 400 millions d’euros de fonds publics qui doit entrer dans les caisses d’ITA Airways à la fin du mois. Bruxelles avait donné en septembre 2021 son feu vert au décollage d’ITA et a autorisé 1,35 milliard d’euros de fonds publics, à condition qu’elle finisse par voler à terme de ses propres ailes. Le caneton tarde à prendre son envol.

LG

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