Sur la Côte d’Azur, la fréquentation des vacanciers pour la Toussaint s’annonçait supérieure à celle d’avant le covid. Mais depuis deux semaines, la pénurie de carburant a cassé cette dynamique. Professionnels du tourisme et clients s’inquiètent. Eric Abihissira, président de la fédération des hôteliers Nice Côte d’Azur, explique : « Les gens n’annulent pas, mais ils ne réservent plus. Ils vont se décider au dernier moment. De plus, nos voisins européens risquent de reporter leur déplacement… » A côté de ces perturbations, le pass sanitaire, encore obligatoire l’automne dernier, c’était de la gnognotte.
Auteur/autrice : Laurent Guéna
➔ Trop de moustiques, ils attaquent le tour-opérateur
Ce sont des vacances, au Cap-Vert, dont se seraient bien passé Luana et son compagnon Fabio, un couple de La Louvière, en Belgique. « Nous étions mangés par des milliers de moustiques. Il y en avait partout, des millions même, raconte Luana, photos à l’appui. La seule solution, c’était d’aller dans la piscine. Pour pénétrer dans notre propre chambre, on était obligé de faire un mouvement avec notre serviette de bain pour écarter les moustiques de l’entrée. » Luana aurait aimé que le tour-opérateur la prévienne en amont de cette invasion de moustiques qu’elle considère comparable à une « catastrophe naturelle ». Le « Seto belge » ne lui laisse que peu d’espoirs : il estime que « les moustiques font partie des risques du voyage ». A 4.200 euros le séjour, ça pique.
➔ Airbnb veut définitivement en finir avec les fêtards
Bien que Airbnb ait instauré une politique « anti-fêtes », certains locataires persistent et continuent à organiser des soirées illégales. La plateforme s’est associée à Minut, un fabricant de détecteurs de bruit connectés, qui offre trois mois d’abonnement aux propriétaires intéressés pour en finir avec les plaintes de leurs voisins. Le boîtier lance une alerte sur le téléphone du propriétaire lorsqu’un certain seuil de décibels est dépassé. Airbnb reçoit également l’alerte pour accélérer les choses. Testé à Prague lors d’un projet pilote, il a permis de trouver une solution dans les 20 minutes pour chaque alerte. Les hôtes doivent indiquer la présence du boîtier dans la description de l’annonce. Et il est interdit dans les chambres à coucher. A défaut de pouvoir faire la bamboche…
➔ Papeete ouvrira son nouveau terminal de croisière en avril
A Papeete, le chantier du terminal de croisière international devrait se terminer courant avril 2023. Avec cet outil d’une surface totale de 2.500 m2 dédié au public, les croisiéristes auront un avant-goût de leur séjour en Polynésie. Architecture aérée, à l’image de la coulée verte du front de mer, des zones réservées à l’artisanat et aux expositions qui seront ouvertes au public toute l’année, un restaurant et une esplanade haute où musiciens et danseurs accueilleront les croisiéristes… L’ensemble mettra en valeur la culture polynésienne. Le côté fonctionnel n’a pas été mis de côté : il y aura un parking de 205 places, une zone d’enregistrement et de dépose bagage pour les croisiéristes et un accès pour les bus. Allez, rêvons un peu de cocotiers et de sable blanc, ça ne coute rien.
Drôle d’époque…
William Shatner, ex-acteur vedette de la série Star Trek, est revenu sur son bref voyage dans l’espace réalisé l’année dernière à bord de la capsule Blue Origin. « C’était l’un des sentiments de deuil les plus forts que j’aie jamais connus. Le contraste entre le froid infernal de l’espace et la chaleur nourricière de la Terre en dessous m’a rempli d’une tristesse écrasante, écrit-il. Chaque jour, nous sommes confrontés à l’annonce d’une nouvelle destruction de la Terre par nos propres mains : l’extinction d’espèces animales, de la flore et de la faune. Cela m’a rempli d’effroi. Mon voyage dans l’espace était censé être une célébration ; au lieu de cela, il ressemblait à un enterrement. » Si le tourisme spatial cherchait un ambassadeur, il ne l’a pas trouvé.
LG
➔ Vacances de la Toussaint : « Ce n’est pas encore la panique générale »
Les vacances de la Toussaint, qui commencent le samedi 22 octobre, seront-elles gâchées à cause de la pénurie d’essence ? L’inquiétude ne gagne pas que les automobilistes vacanciers. Les professionnels du tourisme sont aussi dans l’expectative et surveillent à la loupe les courbes de niveau des réservations. « Ce n’est pas encore la panique générale, tempère Grégoire Mallet, directeur marketing et clientèle de VVF Villages. Pour l’instant, nous avons extrêmement peu d’annulations et surtout des demandes de clients qui souhaitent changer de lieu de vacances pour séjourner dans un village plus près de chez eux. » Chez Abritel, « aucun impact négatif » n’est signalé pour l’instant dans les prises de réservations. « L’envie de partir reste très forte puisque nous avons retrouvé, au global, le même niveau d’activité que pour la période de la Toussaint en 2019, juste avant la crise sanitaire, » se réjouit Xavier Rousselou, porte-parole de la plateforme. A sa place, on ne se réjouirait quand même pas trop vite.
➔ Pollution : La croisière défend ses avancées
Le secteur de la croisière, régulièrement attaqué sur son impact environnemental, se défend en mettant en avant ses innovations pour moins polluer. « Bien sûr qu’il y a un sujet », reconnaît Patrick Pourbaix, directeur général France de MSC Croisières. « Mais cela fait belle lurette que nous l’avons pris à bras le corps », ajoute-t-il, alors que doit bientôt sortir des Chantiers de l’Atlantique le premier bateau de la compagnie fonctionnant au gaz naturel liquéfié (GNL). Le GNL « n’est pas la solution ultime », mais « c’est 25% de CO2 en moins par rapport au fioul, des particules fines quasiment inexistantes et des oxydes de soufre et d’azote terriblement réduits ». Luigi Stefanelli, directeur général de Costa, rappelle qu’un « bateau de 300 mètres qui entre dans un port, ça se voit. Mais ce qu’on ne voit pas, ce sont les bus, les centaines d’avions, les centaines de voitures qui entrent dans les villes. » Si les autres polluent plus, alors…
➔ Et voilà qu’émerge le tourisme… du sommeil
Le « sleep tourism » est en plein essor. A New York, Genève, Londres, de plus en plus d’hôtels de luxe proposent des séjours axés sur le sommeil. A Coimbra, au Portugal, le Hästens (une marque de literie) Sleep Spa Hotel mise sur la qualité des matelas. A Londres, par exemple, le très chic Rosewood propose des retraites avec au menu yoga, travail sur la respiration, bain chaud aux huiles essentielles… et puis dodo ! Ces séjours promettent de vous rendre plus sereins en quelques jours. Un nouveau concept est en train de voir le jour : profiter des vacances pour se reposer.
➔ Le retour des touristes fait le bonheur de LVMH
LVMH a contrebalancé le tassement de sa croissance aux États-Unis (-11%) par d’excellentes ventes en Europe. Celles-ci ont encore bondi de 19% au troisième trimestre 2022, à 19,75 milliards d’euros. En hausse de 35% sur le Vieux Continent, « elles ont profité de la reprise des voyages internationaux et de la force du dollar, qui a favorisé les dépenses des touristes américains dans la zone », souligne Jean-Jacques Guiony, directeur financier de LVMH. Cette santé est d’autant plus remarquable que, contrairement aux six premiers mois de 2022, la période se compare à un solide troisième trimestre 2021, marqué par l’allégement progressif des restrictions sanitaires un peu partout dans le monde.
➔ Michelin a attribué des étoiles à des restaurants stambouliotes
Le guide Michelin a attribué à des restaurants stambouliotes ses premières distinctions en célébrant à Istanbul esprit d’innovation et tradition revisitée. La mégapole compte désormais cinq restaurants étoilés – dont un deux étoiles – et 53 adresses recommandées, « illustrant la richesse de sa scène culinaire ouverte sur le monde », a pointé Gwendal Poullennec, directeur international des Guides Michelin. Türk, du chef Fatih Tutak, remporte deux étoiles grâce à sa réinterprétation de la cuisine turque traditionnelle à base de produits exclusivement locaux. Dix restaurants sont distingués d’un « Bib Gourmand », qui met en lumière les adresses proposant une cuisine de très bonne qualité à prix maîtrisé : avec une inflation à plus de 83%, ça peut faire la différence.