Les vacances de la Toussaint, qui commencent le samedi 22 octobre, seront-elles gâchées à cause de la pénurie d’essence ? L’inquiétude ne gagne pas que les automobilistes vacanciers. Les professionnels du tourisme sont aussi dans l’expectative et surveillent à la loupe les courbes de niveau des réservations. « Ce n’est pas encore la panique générale, tempère Grégoire Mallet, directeur marketing et clientèle de VVF Villages. Pour l’instant, nous avons extrêmement peu d’annulations et surtout des demandes de clients qui souhaitent changer de lieu de vacances pour séjourner dans un village plus près de chez eux. » Chez Abritel, « aucun impact négatif » n’est signalé pour l’instant dans les prises de réservations. « L’envie de partir reste très forte puisque nous avons retrouvé, au global, le même niveau d’activité que pour la période de la Toussaint en 2019, juste avant la crise sanitaire, » se réjouit Xavier Rousselou, porte-parole de la plateforme. A sa place, on ne se réjouirait quand même pas trop vite.
Auteur/autrice : LG
➔ Pollution : La croisière défend ses avancées
Le secteur de la croisière, régulièrement attaqué sur son impact environnemental, se défend en mettant en avant ses innovations pour moins polluer. « Bien sûr qu’il y a un sujet », reconnaît Patrick Pourbaix, directeur général France de MSC Croisières. « Mais cela fait belle lurette que nous l’avons pris à bras le corps », ajoute-t-il, alors que doit bientôt sortir des Chantiers de l’Atlantique le premier bateau de la compagnie fonctionnant au gaz naturel liquéfié (GNL). Le GNL « n’est pas la solution ultime », mais « c’est 25% de CO2 en moins par rapport au fioul, des particules fines quasiment inexistantes et des oxydes de soufre et d’azote terriblement réduits ». Luigi Stefanelli, directeur général de Costa, rappelle qu’un « bateau de 300 mètres qui entre dans un port, ça se voit. Mais ce qu’on ne voit pas, ce sont les bus, les centaines d’avions, les centaines de voitures qui entrent dans les villes. » Si les autres polluent plus, alors…
➔ Et voilà qu’émerge le tourisme… du sommeil
Le « sleep tourism » est en plein essor. A New York, Genève, Londres, de plus en plus d’hôtels de luxe proposent des séjours axés sur le sommeil. A Coimbra, au Portugal, le Hästens (une marque de literie) Sleep Spa Hotel mise sur la qualité des matelas. A Londres, par exemple, le très chic Rosewood propose des retraites avec au menu yoga, travail sur la respiration, bain chaud aux huiles essentielles… et puis dodo ! Ces séjours promettent de vous rendre plus sereins en quelques jours. Un nouveau concept est en train de voir le jour : profiter des vacances pour se reposer.
➔ Le retour des touristes fait le bonheur de LVMH
LVMH a contrebalancé le tassement de sa croissance aux États-Unis (-11%) par d’excellentes ventes en Europe. Celles-ci ont encore bondi de 19% au troisième trimestre 2022, à 19,75 milliards d’euros. En hausse de 35% sur le Vieux Continent, « elles ont profité de la reprise des voyages internationaux et de la force du dollar, qui a favorisé les dépenses des touristes américains dans la zone », souligne Jean-Jacques Guiony, directeur financier de LVMH. Cette santé est d’autant plus remarquable que, contrairement aux six premiers mois de 2022, la période se compare à un solide troisième trimestre 2021, marqué par l’allégement progressif des restrictions sanitaires un peu partout dans le monde.
➔ Michelin a attribué des étoiles à des restaurants stambouliotes
Le guide Michelin a attribué à des restaurants stambouliotes ses premières distinctions en célébrant à Istanbul esprit d’innovation et tradition revisitée. La mégapole compte désormais cinq restaurants étoilés – dont un deux étoiles – et 53 adresses recommandées, « illustrant la richesse de sa scène culinaire ouverte sur le monde », a pointé Gwendal Poullennec, directeur international des Guides Michelin. Türk, du chef Fatih Tutak, remporte deux étoiles grâce à sa réinterprétation de la cuisine turque traditionnelle à base de produits exclusivement locaux. Dix restaurants sont distingués d’un « Bib Gourmand », qui met en lumière les adresses proposant une cuisine de très bonne qualité à prix maîtrisé : avec une inflation à plus de 83%, ça peut faire la différence.
➔ Deux nouvelles compagnies dans le ciel des Caraïbes
Deux compagnies devraient assurer des vols dans les Caraïbes dont certains au départ de la Guadeloupe. La première, Fly West Indies, devrait prendre son envol dès le mois de décembre. La compagnie croate compte aligner son Boeing 737 sur la destination Pointe-à Pitre/Cayenne via Fort-de-France… Ainsi, elle devrait signer la fin du monopole d’Air France sur cette ligne et donc contribuer à la baisse des prix sur une rotation aux tarifs parfois prohibitifs. Sont également annoncés des vols vers Belém au Brésil ou encore Port-au-Prince en Haïti et La Havane à Cuba. La seconde compagnie, Liat, pourrait renaître de ses cendres avec des rotations à travers toute la Caraïbe mais aussi s’ouvrir à l’Amérique du Sud. Un choix stratégique pour attirer des visiteurs qui, jusqu’à maintenant, boudent la Caraïbe. Bon vent !
➔ La Nouvelle-Calédonie s’apprête à taxer les paquebots de croisières
La Nouvelle-Calédonie a voté un avant-projet de loi qui instaure une taxe « perçue à chaque escale touristique de tout navire de croisière, en provenance de l’étranger, effectuant une croisière touristique en Nouvelle-Calédonie ». Jusque-là, la Nouvelle-Calédonie ne disposait d’aucun moyen de perception de revenus sur l’activité de croisière, justifie le gouvernement. La mise en place d’une telle taxe permettrait aux communes accueillant les escales, au Port autonome, ainsi qu’à l’agence de promotion touristique du pays, Nouvelle-Calédonie Tourisme, de bénéficier de nouvelles recettes. Le montant serait calculé en fonction du nombre de passagers à bord, combiné au nombre d’escales en Calédonie. Sans concerner les membres d’équipage, les enfants de moins d’un an, ni les personnes sur le bateau pour cas de force majeure. Il y a des manières plus courtoises de célébrer le retour des paquebots de croisières sur l’archipel.
➔ Les prix des locations de voitures repartent à la baisse
Avec un prix moyen de 388€ à la semaine, selon le comparateur spécialisé Carigami, les tarifs de location de voitures en France sont clairement à la baisse (-36%) par rapport à la période estivale, où il fallait alors débourser 529€. La demande est désormais beaucoup moins forte que l’offre. Dans l’Hexagone, c’est la Corse qui remporte la palme de la ristourne, avec 76% de rabais à Ajaccio et 67% à Bastia. À Paris, qui représente près d’un quart du marché français, la semaine de location est en baisse de quasiment 50%. Une tendance qui n’est pas limitée à la France, puisqu’elle se vérifie ailleurs en Europe et dans le monde. « En Italie, la chute des prix est la plus spectaculaire (-93%), suivie par l’Espagne, où une location se négocie à 245€ contre 445€ en juillet et août (-45%) », analyse Pierre Feisthauer, chargé de développement chez Carigami. Malheureusement, il faut mettre de l’essence dans les voitures et, là, les prix repartent à la hausse.
➔ Hong Kong va offrir 500.000 billets d’avion
Après plus de deux ans de restrictions liées à la pandémie, Hong Kong veut faire revenir les touristes. L’île va ainsi distribuer 500.000 billets d’avion gratuits pour inciter les visiteurs à se rendre dans le centre financier. Une mesure qui sera mise en place lorsque toutes les restrictions sanitaires seront levées pour les voyageurs étrangers, ce qui pourrait être annoncé en octobre. Le coût de cette opération est estimé à deux milliards de dollars hongkongais, soit environ 260 millions d’euros, alors que les compagnies aériennes peinent à retrouver leur niveau prépandémique et que l’industrie du tourisme est en berne. Les visiteurs doivent toujours se soumettre à un test PCR à leur arrivée et ne sont pas autorisés à se rendre dans les bars et les restaurants pendant les trois premiers jours…
➔ Transavia peine à remplir ses vols entre Orly et les capitales régionales
Le pari d’Air France de céder à Transavia un ensemble de lignes « radiales » au départ d’Orly n’a pas rencontré le succès escompté. Leur clientèle à la fois « affaires » et « loisirs » représentait une nouveauté pour la low cost dont l’offre est très orientée vacances au soleil. La flotte de Transavia est en effet, pour l’essentiel, constituée de Boeing 737, un avion à forte capacité d’environ 150 places, et doté de peu d’espace pour les bagages cabines. De plus, Transavia n’a pas l’offre adéquate pour les voyageurs fréquents. Votre réunion s’annule ? Le billet est perdu, quel que soit le tarif acquitté. Tous les avantages offerts par Air France à ses passagers Gold et Platinum ne sont pas valables sur Transavia. Et voilà comment on en arrive à priver les Finistériens d’un vol Brest-Orly !