Auteur/autrice : Laurent Guéna

Des compagnies aériennes, réunies au sein de l’association Airlines for Europe (A4E), mettent en garde contre la possibilité de voir des grèves « ruiner » les voyages de millions de passagers cet été en Europe, après un début d’année perturbé par un mouvement social en France. A4E, qui défend les intérêts de compagnies basées en Europe dont Ryanair, Easyjet, Air France, Lufthansa et British Airways, demande un « préavis de 21 jours » pour les grèves des contrôleurs aériens et insiste à nouveau sur la « protection des survols » du pays où le mouvement social a lieu, ainsi qu’un « droit de recours auprès des fournisseurs de services de navigation aérienne » pour être dédommagés du coût des perturbations. « Nous respectons le droit de grève, mais les effets en cascade de perturbations des vols entre Etats membres sont insupportables. Des millions d’Européens souhaitant voyager cet été risquent de voir leurs projets réduits en miettes par des grèves », a prévenu le directeur général par intérim d’A4E, Laurent Donceel. Pas sûr, que cet argument touche beaucoup un contrôleur aérien en colère.

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Depuis plusieurs mois, compagnies et aéroports investissent pour protéger les bagages des passagers afin de ne pas connaître le même chaos que l’été dernier. En 2019, 5,6 bagages pour 1.000 passagers étaient mal acheminés. L’an dernier, ce ratio est passé à 7,6 bagages. En Europe, il y eu près de 16 bagages égarés l’an dernier, et en Amérique du Nord un peu plus de 6. L’Asie est la plus performante et de loin : malgré une détérioration de la situation, elle affichait en 2022 un ratio de seulement 3 bagages mal acheminés. Ce sont lors des voyages internationaux que les incidents de bagages se produisent le plus : 19,3 contre seulement 2,4 lors de déplacements intérieurs. Le mieux est d’apprendre à voyager léger : avec un petit sac en cabine contenant un maillot de bain, trois sous-vêtements et quatre tee-shirts, on peut aussi passer de très belles vacances.

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A la veille de la réception des syndicats à Matignon, Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, a expliqué qu’il fallait cesser de « multiplier les cadeaux » aux entreprises. « Il n’est pas possible d’avoir des aides publiques quand on licencie, quand on ne respecte pas l’égalité professionnelle, quand on augmente de façon exponentielle les dividendes et les salaires des PDG et que les salaires stagnent« , a-t-elle estimé. Elle a pointé du doigt le directeur général d’Air France-KLM, Benjamin Smith, qui « vient d’annoncer le triplement de son salaire » alors qu’Air France « a touché des milliards de prêts garantis par l’Etat » et « a été un des premiers bénéficiaires des aides publiques covid ».

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La SNCF serait dans le viseur de l’Autorité de la concurrence. Cette dernière a annoncé vendredi enquêter sur les secteurs du transport ferroviaire et de la billetterie en France, soupçonnant des « pratiques anticoncurrentielles ».  Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage, souligne être informé du fait que cet organisme « enquête depuis plusieurs mois sur le fonctionnement de la concurrence dans le secteur de la distribution de billets de trains en France ». Il ne sait toutefois pas si les contrôles organisés par l’Autorité de la concurrence le 11 mai sont en rapport avec cette enquête au long cours. En 2014, à la suite d’une plainte déposée par des agences de voyages, la SNCF avait pris des engagements devant l’Autorité. Il s’agissait de permettre aux agences de concurrencer « à armes égales » Voyages-sncf.com. Le transporteur a fait depuis un effort certain et ne mérite pas ce sort : dès la première connexion à l’application SNCF Connect, on a immédiatement envie de se tourner vers un être humain.

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