Auteur/autrice : Nicolas Barbéry

Une insulte publique reste une insulte publique, mais le contexte dans lequel elle est formulée est toujours intéressant. Dans l’affaire du « Ferme ta gueule » lancé par Gérard Larcher, rappelons que c’est Amandine Bégot qui lui a tendu hier matin sur RTL une énorme perche qu’il a saisi à pleines mains. A propos du tweet du patron de LFI insultant Ruth Elkrief, elle lui a demandé : « Que dites-vous à Jean-Luc Mélenchon : Tais-toi ! » ? Il a malicieusement renchéri : « Oui, ferme ta gueule ! ». Si le président du Sénat s’est ainsi emporté, c’est qu’il considère que le chef de file de la gauche radicale « s’est mis en dehors de l’arc républicain ». Résumons : c’est donc avec l’arc républicain que Larcher a décoché une flèche contre Mélenchon.

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Le maire du Havre et ancien Premier ministre, Édouard Philippe, a remporté hier le prix Press Club, humour et politique 2023, pour un trait d’esprit sur la transformation de son système pileux et son apparence physique. Lors d’une émission télévisée (Quotidien, le 27 mars 2023), il avait déclaré : « Si vous pensez qu’il faut être un play-boy en France pour être élu, j’ai quand même quelques contre-exemples ! » Depuis, chez BTN, on cherche des exemples et des contre-exemples parmi nos élus. Il y en a de très beaux. Mais il y aussi des affreux, revanchards et teigneux, qui ont dû souffrir à l’école. On taira les noms car balancer, c’est moche.

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Lors du congrès Selectour qui s’est tenu le week-end dernier à Amman, la philosophe Julia de Funès a expliqué qu’aujourd’hui le travail n’était plus « une fin en soi, mais un moyen pour atteindre un objectif. Paradoxalement, c’est redonner tout son sens au travail que de le considérer comme un moyen, a-t-elle précisé. Car travailler pour travailler, faire du travail une finalité, n’avait strictement aucun sens. » La philosophe a aussi expliqué que récompenser un bon salarié en le nommant manager était absurde ! Quand on y songe, c’est vrai qu’un excellent pilote fait rarement un bon patron de compagnie aérienne. Julia de Funès s’étonne aussi que les managers soient autant méfiants à l’égard du télétravail. Un salarié qui ne fait rien en télétravail, ne devait pas faire grand-chose au bureau. C’est l’évidence. Le lendemain, dans le cadre du même congrès, Nicolas Sarkozy déclarait exactement le contraire : « Le télétravail c’est la télé sans le travail. Le travail est une fin en soi : regardez, moi, vous croyez que j’en serais arrivé là sans travail ? » Il poursuit : « Est-ce que Michel-Ange aurait pu réaliser La Pieta en marbre, sans travail ? » Une chose est sûre : face à Julia de Funès, le discours de Nicolas Sarkozy a pris un petit coup de vieux !

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