Auteur/autrice : Nicolas Barbéry

L’Agence européenne de la sécurité aérienne (Aesa) a émis une mise en garde à l’attention des compagnies aériennes concernant les dangers associés au survol de la Russie. Selon l’agence, « les risques pour les avions civils d’être abattus ont considérablement augmenté, notamment après le crash d’un avion d’Azerbaïdjan Airlines, vraisemblablement touché par des missiles russes ». L’Aesa qualifie l’espace aérien au-dessus de l’ouest de la Russie de « zone de conflit actif » et indique que le risque d’être atteint par un missile de défense russe y est « élevé ». Elle recommande d’éviter tout l’espace aérien russe, avec une vigilance accrue dans la zone s’étendant entre Saint-Pétersbourg, Moscou, Rostov, Samara et Ekaterinbourg. Actuellement, aucune compagnie aérienne de l’Union européenne ne survole l’espace aérien russe. Cependant, certaines compagnies non européennes continuent d’utiliser cet itinéraire, souvent plus court et donc plus économique que les alternatives. Par ailleurs, Donald Tusk, Premier ministre polonais, a déclaré hier que « la Russie a planifié des actes de terrorisme aérien, non seulement contre la Pologne, mais également contre des compagnies aériennes du monde entier ». De son côté, la Russie rejette ces accusations, qu’elle qualifie de « poursuite de la politique de sanctions » menée par l’Occident. Oui, et alors ?

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Le Premier ministre pakistanais a ordonné, mardi, l’ouverture d’une enquête sur la validation d’une publicité de Pakistan International Airlines (PIA) qui a suscité une vive polémique sur les réseaux sociaux. La campagne, censée célébrer la reprise des vols vers Paris, mettait en scène un avion pointé vers la tour Eiffel, accompagné du slogan « Paris, nous arrivons aujourd’hui ». Rapidement, l’image a été perçue par de nombreux internautes comme une évocation des attentats du 11 septembre 2001, entraînant une vague d’indignation. Sur X, un post relayant l’illustration a cumulé plus de 21 millions de vues en quelques heures. Ce scandale intervient alors que PIA tente de redorer son image après plusieurs années de turbulences. La compagnie aérienne nationale du Pakistan a longtemps été en difficulté, notamment en 2020, lorsqu’elle a été frappée par une interdiction de vol dans l’Union européenne et le Royaume-Uni, à la suite d’une affaire de faux diplômes de pilotes. Auparavant, en 2017, PIA avait déjà défrayé la chronique lorsque des membres de son personnel avaient sacrifié une chèvre sur le tarmac avant un vol, un geste censé porter chance. La compagnie vient tout juste de reprendre ses vols vers Paris après la levée d’une interdiction de quatre ans imposée par l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA). Un retour attendu, mais qui s’accompagne aujourd’hui d’une controverse médiatique dont PIA se serait bien passé.

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Le cabinet OAG a publié son classement annuel des aéroports les plus fréquentés au monde en 2024. Sans surprise, l’aéroport Hartsfield-Jackson d’Atlanta conserve sa position de leader avec 62,7 millions de passagers. Sa capacité (en sièges) a progressé de 2% par rapport à 2023, mais reste légèrement en deçà des niveaux de 2019 (-1%). En deuxième position, l’aéroport international de Dubaï enregistre 60,2 millions de passagers, une performance largement portée par la compagnie Emirates, qui a augmenté sa capacité de 7% depuis 2023 et de 12% par rapport à 2019. Le podium est complété par Tokyo Haneda, avec 55,2 millions de sièges, en hausse de 5 % sur un an. Derrière ces trois géants du trafic aérien, le classement se poursuit avec Heathrow (51,55 millions de passagers), Dallas-Fort Worth (51,51 millions), Denver (49,21 millions), Guangzhou Baiyun (48,85 millions), Istanbul (48,51 millions), Shanghai Pudong (48,50 millions), et Chicago O’Hare (46,99 millions). Avec 42,1 millions de passagers, l’aéroport Paris-Charles de Gaulle se classe troisième en Europe, derrière Heathrow et Istanbul. Ces chiffres confirment la solide reprise du transport aérien, avec une dynamique de croissance qui se rapproche, voire dépasse, les niveaux d’avant la pandémie. Une tendance qui devrait continuer à impacter positivement le secteur du tourisme et les compagnies aériennes dans les mois à venir.

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Carsten Spohr, président-directeur général de Lufthansa, se félicite de la finalisation cette semaine du rachat d’ITA Airways. « Ce moment marque l’aboutissement d’un long processus de négociation, mené avec persévérance », déclare-t-il. Il ajoute que, « après la Suisse, ITA devrait devenir la deuxième plus grande contributrice aux bénéfices parmi toutes les filiales étrangères du groupe. L’Italie est déjà notre deuxième marché international après les États-Unis. Nous transportons actuellement deux fois plus de voyageurs américains via nos hubs vers l’Italie que vers l’Allemagne. » Selon lui, cette acquisition représente une avancée stratégique majeure : « Nous reprenons une compagnie dotée d’employés très motivés et qui a enregistré des développements récents impressionnants. Ce rachat nous permet également d’accéder à l’un des meilleurs aéroports d’Europe, Rome, et d’étendre notre réseau à six hubs, soit plus que nos deux plus grands concurrents européens réunis. ITA est la plus grande acquisition de notre histoire et, avec environ 100 appareils, elle devient la deuxième plus grande compagnie du groupe Lufthansa après Lufthansa Airlines. » Dans un premier temps, le groupe allemand acquiert 41% d’ITA pour 325 millions d’euros, avec une montée en capital prévue à 90% dès cette année. Une opération qui marque un revers pour Air France-KLM, qui avait tenté en vain de racheter ITA en 2022. À l’époque, le groupe franco-néerlandais avait été retenu par le gouvernement de Mario Draghi, mais l’arrivée de Giorgia Meloni à la présidence du Conseil a rebattu les cartes, ouvrant la voie à Lufthansa.

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