Auteur/autrice : Nicolas Barbéry

Une célèbre photo de 1981 montre le Prince Charles et Lady Diana Spencer, côte à côte dans les jardins du château de Balmoral à l’occasion de leurs fiançailles, avec la future princesse chaussée de bottes Hunter Wellington. D’une élégance rare. Malheureusement, la prestigieuse marque britannique est aujourd’hui en redressement judiciaire. L’entreprise doit à ses créanciers l’équivalent de plus de 130 millions d’euros. En cause, selon la direction : la pandémie, le Brexit et l’inflation. Il y a certainement aussi les incessantes vagues de sécheresse. Désormais, le salut d’Hunter Wellington doit venir des Etats-Unis. La marque a été en effet reprise par Authentic Brands, qui la qualifie de « puissante, et intrinsèquement britannique, avec un énorme potentiel inexploité d’exportation dans le monde ». Sans aucun doute, mais ils restent à la… botte de la pluie.

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Evgueni Viktorovitch Prigojine est né le 1er juin 1961 à Léningrad. Il est connu pour être à la tête de l’armée privée Wagner et fait pas mal parler de lui en ce moment. Petit délinquant, il fait fortune à sa sortie de prison au début des années 1990 en se lançant dans le commerce de hot-dogs dans les rues de Saint-Pétersbourg. Puis il reprend un restaurant gastronomique. C’est là qu’il va croiser et sympathiser avec un petit employé de mairie, Vladimir Poutine. La suite on la connaît. Poutine devient maître du Kremlin et Prigojine chef d’orchestre de Wagner, la plus importante armée privée du monde. Aujourd’hui, on le surnomme « le cuisinier de Poutine ». La moralité de cette histoire, c’est que, finalement, que l’on soit cuisinier ou guerrier, c’est toujours la même tambouille : on épluche, on coupe, on concasse, on larde, on écume, on étouffe, on hache, on cuit, on bouille, on flambe, on frappe, on saigne et on dégorge…

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