« Lorsque les médias d’autres pays titrent que le Canada est en feu, c’est un défi pour nous, souligne Beth Potter, qui dirige l’Association de l’industrie touristique du Canada. Nous sommes un très grand pays et une région peut être confrontée à un événement extrême, mais cela ne signifie pas que le pays entier l’est », poursuit-elle, rappelant que le Canada représente « 18 fois la taille de la France ». L’été dernier, des opérateurs touristiques de l’est du pays ont été confrontés à des annulations dues à des incendies survenus à plus de 3.500 kilomètres de là, en Colombie-Britannique. Destination Canada, chargé de promouvoir le Canada en tant que destination touristique, admet avoir « un problème d’image à gérer » mais travaille à la mise en place de « meilleures pratiques », notamment de communication pour avertir précisément les touristes de la situation. Mais pour l’instant, l’impact ne se fait pas encore sentir au niveau national : malgré un incendie spectaculaire au cœur du parc Jasper, 2024 s’annonce comme une bonne année, car les revenus générés par les visiteurs internationaux, depuis la fin du mois de juillet, dépassaient ceux de 2019 à la même période, une année considérée comme record. Il n’y a donc pas encore le feu au lac, même si ces incendies touchant le pays sont particulièrement spectaculaires et préoccupants.
LG