
Lors du Tourise Summit à Riyad, Chris Sanderson, cofondateur de The Future Laboratory, a présenté dix technologies appelées à transformer le tourisme entre 2031 et 2040. Selon lui, cette décennie redéfinira la manière de voyager, l’intention du voyageur et la valeur même du déplacement. L’IA ouvrira la marche dès 2031, avec des assistants capables de planifier et optimiser automatiquement chaque étape d’un séjour. Suivront les voyages biométriques, où le visage fera office de passeport, avant l’essor des cryptomonnaies touristiques et des systèmes de fidélité tokenisés (des programmes de fidélité qui utilisent la blockchain et des tokens (jetons numériques) à la place des points classiques). Les lunettes de traduction en temps réel aboliront les barrières linguistiques, tandis que des passeports carbone (chaque individu disposerait d’un quota annuel d’émissions de CO2, mesuré, suivi et limité via un outil numérique) limiteront les déplacements aériens, obligeant destinations et marques à prouver leur valeur environnementale. La réalité augmentée et la réalité virtuelle offriront des expériences immersives, complétées par des jumeaux numériques de villes permettant de gérer les flux touristiques. Les mobilités du futur transformeront également le secteur : drones électriques pour atteindre des régions isolées, retour des avions supersoniques pour réduire les distances et les temps de trajet, puis arrivée de l’aviation durable à hydrogène ou électrique. En conclusion, Sanderson rappelle que la technologie n’a de sens que si elle répond aux besoins humains d’accessibilité, de durabilité et de connexion. Le tourisme de 2040, affirme-t-il, devra rester une force de sens et de lien, au-delà des innovations. On espère qu’on pourra aussi voyager.
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