
Accusés de contribuer au surtourisme, les influenceurs tentent de se réinventer. Selon We Are Social, 75% des touristes s’inspirent désormais des réseaux sociaux pour choisir leur destination, et 89% des jeunes de la génération Z découvrent des lieux via TikTok. Mais la mise en scène de paysages « parfaits » entraîne des comportements à risque : « Cela génère des piétinements hors sentiers, des selfies dangereux, des perturbations pour la faune », constate Marie Le Scour du Réseau des Grands Sites de France. Face aux critiques, une nouvelle génération met en avant un tourisme plus local et décarboné. Antoine de Suremain, alias Antoine Explore la France, prône le voyage à pied ou en canoë, tandis que Bruno Maltor, le blogueur tourisme vedette, assume désormais ses trajets en train. Des guides de bonne conduite sont publiés pour encourager les créateurs à bannir les clichés stéréotypés et à voyager hors saison. Mais dans un univers dicté par les algorithmes et les partenariats commerciaux, la frontière entre convictions et contradictions reste ténue.
LG