
En Grèce, les records d’affluence touristique masquent une réalité sociale plus rude : des dizaines de milliers de postes restent vacants dans l’hôtellerie et la restauration. « Je n’en pouvais plus », confie Katerina, 22 ans, étudiante en tourisme qui a quitté son poste après un mois dans un hôtel 5 étoiles. Affectée au marketing, elle a dû assurer le ménage, pour 1.100 euros mensuels et un logement sans climatisation. En 2024, 54.000 emplois n’ont pas trouvé preneur selon l’ITEP, et les perspectives pour 2025 ne sont guère meilleures. Face à la désaffection des jeunes Grecs pour ces métiers jugés pénibles et mal rémunérés, les hôteliers recrutent désormais à l’étranger – en Inde, aux Philippines ou en Afrique. « Dans mon équipe de 70 personnes, seuls 14 sont grecques », témoigne une employée à Santorin. Un déséquilibre qui inquiète à l’approche du pic estival.
LG