
Le monastère orthodoxe de Sainte-Catherine, joyau byzantin niché au pied du mont Sinaï, se retrouve au cœur d’un litige sensible entre l’Égypte et la Grèce. Une décision de justice égyptienne a récemment affirmé que les terres du monastère relèvent du domaine public, suscitant l’inquiétude d’Athènes et de plusieurs patriarcats orthodoxes. Fondé au VIe siècle par l’empereur Justinien, ce lieu sacré – inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco – est reconnu comme propriété de l’Église orthodoxe grecque. Une délégation doit se rendre ce mercredi au Caire pour plaider la préservation du site et présenter un document signé par l’Unesco attestant de la propriété ecclésiastique. En toile de fond, un vaste projet touristique baptisé “Grande Transfiguration” prévoit la construction d’hôtels, chalets et infrastructures pour accueillir jusqu’à un million de visiteurs par an. L’Unesco a demandé sa suspension, sans succès jusqu’à présent.
LG