
Début juin, des Nord-Coréens ont été aperçus faisant une croisière touristique sur le fleuve Yalu, à la frontière avec la Chine. Le bateau longeait la rive chinoise, offrant aux passagers une vue directe sur la prospérité urbaine voisine, en contraste avec leur propre pays. En vertu d’un accord bilatéral, les bateaux peuvent circuler sur ce fleuve à condition qu’aucun passager ne débarque. Environ 80 Nord-Coréens étaient à bord, vêtus tantôt de costumes kaki, tantôt de tenues décontractées. « Tous sont probablement aisés, car ils sont bien habillés », estime Atsuhito Isozaki, professeur à l’université Keio. Parallèlement, la Corée du Nord s’apprête à ouvrir une station balnéaire à Wonsan Kalma, réservée dans un premier temps aux élites. Pour Kim Jong-un, le tourisme représente un levier économique et une vitrine du socialisme nord-coréen. Attirer des touristes étrangers pourrait rapporter des devises. Une ouverture au monde ? Peu probable.
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