
Airbnb contre-attaque. Dans un nouveau rapport publié cette semaine, la plateforme affirme que les hôtels sont le principal moteur du surtourisme en Europe — et non les locations de courte durée. « Si les villes veulent sérieusement lutter contre le surtourisme, elles doivent prendre en compte l’impact des hôtels », martèle Theo Yedinsky, vice-président des affaires publiques d’Airbnb. Selon l’étude, 78% des nuitées touristiques dans l’UE sont réalisées dans des hôtels ou hébergements similaires. Entre 2021 et 2023, 75% de la croissance des nuitées dans les dix villes les plus visitées d’Europe sont venues de ce segment. Airbnb souligne au contraire sa contribution à un tourisme plus diffus : 59% de ses nuitées auraient lieu en dehors des centres urbains saturés, générant des retombées directes pour les familles et les commerces de quartier. Exemple à Paris : malgré les restrictions sur les meublés, 72% de la hausse des nuitées depuis 2021 a été absorbée par les hôtels, dont les prix ont grimpé de 77%. « L’Europe a besoin de plus de logements, pas de plus d’hôtels », insiste, sans rire, Theo Yedinsky, appelant les élus à revoir leurs politiques touristiques.
LG