
Le Salon mondial du tourisme ouvre ses portes jeudi à Paris. Un invité surprise anime les discussions : Donald Trump. La destination États-Unis enregistre en effet une chute spectaculaire des intentions de départ des Français : -25% en un an. « C’est énorme », souligne Didier Arino, directeur du cabinet Protourisme, qui parle d’un véritable « effet Trump ». La politique et l’image du pays sous la présidence de l’ex-magnat de l’immobilier semblent refroidir les voyageurs hexagonaux. Jean-François Rial, patron de Voyageurs du Monde, fait le même constat : « L’effet Trump est réel. Beaucoup de nos clients nous disent hésiter à aller aux États-Unis en raison du climat politique et social. C’est une tendance inédite. » En revanche, les destinations asiatiques, comme le Japon, la Thaïlande ou le Cambodge, s’installent sur le podium des choix privilégiés par les Français, derrière l’Espagne et l’Italie. Par ailleurs, face aux contraintes budgétaires des Français, le Salon mondial du tourisme, qui attend 100.000 visiteurs essentiellement franciliens, se positionne en « contrepied aux problématiques de pouvoir d’achat ». Selon Didier Arino, seuls 41,5 millions de Français partiront en vacances en 2025, soit un recul de près de 2 millions en trois ans. L’inflation et la pression sur le pouvoir d’achat contraignent les ménages les plus fragiles : 700.000 renoncent totalement aux vacances, tandis que 500.000 privilégient un séjour chez des proches. On appelle cela l’hébergement non marchand ou parasitaire, selon la nature de la relation entre l’hôte et l’invité.
LG