Le trafic mondial de passagers aériens a comme prévu battu des records en 2024, en hausse de 10,4% sur un an. Exprimé en passagers-kilomètres, indice de référence du secteur, le trafic a dépassé de 3,8% le niveau de 2019, précise Iata. L’organisation avait déjà indiqué début décembre qu’elle s’attendait en 2024 à un record de passagers, à 4,89 milliards contre 4,44 en 2023 et 4,54 en 2019. En 2020, année du début de la crise sanitaire, ces volumes s’étaient effondrés à 1,78 milliard. Même en hausse l’année dernière (+8,7%), les capacités des compagnies n’ont pas suivi la demande, aboutissant à un taux de remplissage des avions sans précédent de 83,5%, contre 82,2% en 2023. Selon le directeur général de l’association, Willie Walsh, cela s’explique notamment par les difficultés des chaînes d’approvisionnement qui ont restreint les livraisons de nouveaux avions et limité la disponibilité des appareils déjà opérationnels dans les flottes. Ce sont surtout les voyages internationaux qui ont tiré la tendance l’année dernière (+13,6%), tandis que la fréquentation des vols intérieurs n’a progressé que de 5,7%. En 2025, Iata s’attend à une hausse du trafic de 8% dans le monde. En valeur absolue, l’organisation avait révélé en décembre tabler sur 5,2 milliards de voyageurs cette année, un nouveau record. Le fret aérien a également battu des records en 2024. Sous les effets du succès du commerce en ligne et des tensions géopolitiques qui ont pénalisé le fret maritime, ses volumes ont crû de 11,3% sur un an. Le ciel est apparemment sans limites.
LG