Après la menace de Ryanair d’arrêter la desserte de dix aéroports régionaux français si le gouvernement ne renonçait pas à son projet de hausse des taxes sur le transport aérien, le ministre des Transports, François Durovray, s’est dit « pas plus impressionné plus que ça. Nous sommes assez habitués aux coups de semonce du patron de Ryanair qu’il ne met pas à exécution. » Son de cloche diamétralement opposé de Thomas Juin, président de l’Union des aéroports français : « Nous estimons que ce n’est pas une menace, c’est une information » destinée aux pouvoirs publics. Le gouvernement « ne pourra pas dire, lorsque les lignes aériennes vont fermer et lorsque les plans sociaux vont être déclenchés dans les aéroports, qu’il ne savait pas ». Il ajoute : « Je pense que le gouvernement ne mesure pas la casse sociale que ça va représenter en région, non seulement sur les aéroports eux-mêmes, mais sur la manne que cela représente dans le secteur touristique. » Reste qu’un chantage, n’est pas toujours la bonne solution pour entamer un dialogue.
LG