Le projet gouvernemental qui prévoit d’appliquer une surtaxe sur tous les vols décollant d’un aéroport français dès le 1er janvier tourne au casse-tête. « Nous avons déjà vendu des milliers de billets d’avion en 2024, pour des vols en 2025 », s’inquiète Valérie Boned, la présidente des Entreprises du Voyage (EdV). Pour les billets déjà émis, « il est strictement impossible de faire payer les passagers », poursuit-elle. Ce qui promet d’âpres discussions pour savoir qui, des compagnies ou des professionnels du voyage, paiera l’addition. « C’est l’inconnue totale et tout le monde se protège « , résume René-Marc Chikli, président du Seto. Les organisations demandent donc que la surtaxe sur l’aérien s’applique uniquement aux réservations effectuées en 2025, et non aux vols qui décolleront à partir du 1er janvier. Pour les voyages à forfait dont les billets ne sont pas encore dans les mains des clients, la situation est moins complexe : « Il est possible de modifier le montant du voyage jusqu’à trente jours avant le départ », en raison de… l’instauration d’une taxe, souligne Valérie Boned. Reste qu’il n’est jamais agréable d’annoncer à son client que le prix de son voyage augmente, même si c’est pour la bonne cause.
LG