Selon la Fnam, qui rassemble les compagnies aériennes françaises, l’augmentation de la taxe Chirac, que les compagnies ne pourront pas absorber et devront répercuter sur le prix des billets, « pourrait entraîner une diminution de trafic en 2025 de 2% en moyenne sur l’ensemble du territoire ». Encore s’agirait-il d’un « scénario conservateur », car ce recul pourrait être encore plus fort dans certains aéroports, notamment ceux accueillant des compagnies à bas coût dont les clients sont davantage sensibles aux prix, a assuré le président de la Fnam, Pascal de Izaguirre. Pour lui, la hausse de la fiscalité « induirait, sans prise en compte des effets catalytiques sur le reste de l’économie française, la destruction de 11.500 emplois et une perte de recettes fiscales de plus de 500 millions d’euros pour l’État ». Après le rejet par les députés de la partie recettes du Budget 2025, tous les amendements votés sont caducs. La balle est maintenant dans le camp du Sénat, où le gouvernement, favorable à l’alourdissement de la taxe, y compris pour les dessertes vers l’Outre-mer, dispose d’une majorité solide.
LG