L’aviation privée a vu ses émissions mondiales de CO2 bondir de 46% entre 2019 et 2023. Sa contribution au réchauffement climatique, encore marginale, va s’aggraver faute de mesures de régulation, selon une étude parue jeudi dans la revue Communications Earth & Environment affiliée à Nature. L’étude rédigée par des chercheurs d’universités suédoise, allemande et danoise remarque un recours « saisonnier évident, avec une pointe estivale », à ce type d’appareil, notamment vers les Baléares et la Côte d’Azur. Elle met aussi en évidence l’usage de centaines de jets privés pendant le Super Bowl (finale de football américain), lors de la Coupe du Monde de football en 2022 au Qatar, ainsi que pour le festival de Cannes ou les rencontres économiques de Davos… Le texte pointe également que la croissance de l’aviation privée va largement invalider les gains de consommation réalisés grâce à des avions moins gourmands: selon ses auteurs, 8.500 jets d’affaires sont censés entrer en service d’ici à 2033, à comparer à la flotte actuelle de près de 26.000 appareils dans le monde. A Bakou, en Azerbaïdjan, s’ouvre lundi 11 novembre la COP29. A Dubaï, l’année dernière, à l’occasion de la COP28, on avait assisté à un véritable ballet de jets privés. Quelque chose nous dit que cette année, pour se rendre en Azerbaïdjan, de nombreux participants ne vont pas utiliser des transports à Bakou écologique.
LG