Les vols inexistants de Qantas Airways ont trompé près d’un million de clients ayant réservé des dizaines de milliers de vols inexistants. La compagnie pensait avoir réglé le litige en mai dernier en acceptant de payer 120 millions de dollars australiens (74 millions d’euros) d’amendes et de dédommagements. Mais des documents judiciaires publiés par la Cour fédérale australienne révèlent l’ampleur de l’inconduite de la compagnie. Durant une dizaine de jours après l’annulation de 71.000 vols, Qantas a continué à vendre des billets pour ces vols annulés et a sciemment décidé de ne pas en informer au moins 884.000 clients. Pour la Cour fédérale australienne, la direction de la compagnie était « consciente de la manière dont son système fonctionnait et du préjudice subi par les passagers« . De son côté, la compagnie affirme que l’actuelle PDG, Vanessa Hudson, n’était en rien responsable, ayant été nommée à ce poste en 2023, après le licenciement d’Alan Joyce. Au moment des faits, elle était pourtant directrice financière du groupe aérien, et devait forcément être un peu au courant de quelque chose. Quant aux passagers, on ne les y reprendra plus… « On peut tromper une personne mille fois. On peut tromper mille personnes une fois. Mais on ne peut pas tromper mille personnes mille fois.«
NB