On vit vraiment une époque formidable ! Combien de grèves cette année de la part des contrôleurs aériens ? Il faut quand même savoir que ces messieurs-dames bénéficient en moyenne d’un salaire mensuel de l’ordre de 5.000 à 6.000€, sans compter diverses primes, ne sont pas sujets aux réformes de l’âge des retraites, bénéficient d’amplitudes horaires particulièrement « douces » et ne ratent jamais l’occasion de « gréver » en toute sérénité. A l’approche des JO 2024, il ne fallait surtout pas louper l’occasion ! Ces excellentes personnes, par le biais du SNCTA, le syndicat majoritaire, ont annoncé une grève pour la semaine dernière. Bien évidemment, dans ces cas, les compagnies aériennes doivent annuler environ 60% de leurs vols, ce qui coûte des millions d’euros à tout le monde… Principale revendication ? Encore plus d’argent… mais moins de boulot ! Ils ont tout gagné… et sans faire la grève ! Des salaires augmentés de 226 à 1.001€ (net), des primes augmentées en moyenne de 700 €. Et ce n’est pas tout : en plus de trente-neuf jours de congé, dix-huit jours de récupération supplémentaires pour les contrôleurs en salle et six pour les salariés de bureau. Sans oublier quelques avantages non négligeables. Du coup, le ministre et la DGAC – c’est authentique – « se félicitent de cet accord gagnant-gagnant« . Effectivement, le gouvernement a « gagné » la promesse que les contrôleurs ne « fassent pas grève » durant les JO ! Travailler moins, gagner plus… ça marche !
OD