Les aiguilleurs du ciel français prévoient jeudi une « mobilisation record » après l’échec de négociations sur les mesures d’accompagnement d’une refonte du contrôle aérien, en particulier des hausses de salaire. Le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA, majoritaire) réclame 25% de hausse des rémunérations, étalées sur les années 2023-2027, ce qui laisserait selon le syndicat de la marge à la DGAC pour continuer à investir. Pour l’Unsa ICNA, deuxième syndicat représentatif des contrôleurs, la réforme est synonyme de « flexibilité à outrance (…), désorganisation dans la gestion des salles de contrôle, dirigisme, restrictions des congés, contraintes d’anticipation démesurées, entretien assumé des sous-effectifs, réduction des services ». Selon l’organisation, l’administration fait « ouvertement le choix du conflit social », en s’attaquant « à tous les piliers » de la profession. En cas de grève, l’administration demande aux compagnies aériennes de renoncer à une partie de leurs programmes de vols au départ ou à l’arrivée des aéroports français. Ces « abattements » pourraient concerner jusqu’à plus de 70% des vols dans certains aéroports jeudi, alors que les vacances scolaires de printemps sont encore en cours dans deux des trois grands regroupements d’académies. Quitte à faire grève, autant mettre le maximum de personnes dans la panade. Sinon, ce n’est pas drôle.
LG