Plus de trois millions de visiteurs étrangers sont entrés au Japon en mars, un record absolu sur un mois pour l’archipel, selon des données fournies mercredi par l’organisation nationale du tourisme (JNTO). Cela représente une hausse de 69,5% par rapport au même mois l’an passé, et de 11,6% par rapport à mars 2019. Au-delà du fort rebond du tourisme mondial après les années de pandémie, la période de la floraison des cerisiers japonais (sakura) et les vacances de Pâques à l’étranger ont contribué à ce record. Tout comme la grande faiblesse actuelle du yen par rapport au dollar et à l’euro, qui rend le Japon relativement bon marché pour les Américains et les Européens. Revers de la médaille : la ville de Kyoto, l’ancienne capitale impériale, a récemment décidé d’interdire l’accès à certaines voies privées dans Gion, son célèbre quartier des geishas, parfois harcelées par des touristes cherchant à les prendre en photo à tout prix. Et à partir de cet été, s’appliquera un quota quotidien de personnes autorisées à emprunter le sentier le plus populaire pour gravir le mont Fuji, près de Tokyo, tout en faisant payer l’accès un peu plus de 12 euros (2.000 yens). Quant au maire d’Osaka, la principale métropole de l’ouest du Japon, il a dit envisager d’imposer une taxe aux touristes étrangers, en plus de la taxe hôtelière existante. L’administration nippone a vite appris à parler le surtourisme.
LG