C’est un paradoxe qui touche toutes les destinations du monde. Le tourisme, source de richesse, est aussi source de misère. C’est ce qu’ont dénoncé ce week-end aux Canaries 57.000 manifestants sur les sept îles de l’archipel. Parmi les pancartes brandies, certaines clamaient « Les Canaries ne sont pas à vendre », « Moratoire sur le tourisme » ou encore « Respectez l’endroit où je vis ». Les manifestants exigent que les autorités limitent le nombre de touristes. Ils réclament notamment l’arrêt de la construction de deux nouveaux hôtels sur Tenerife et que les habitants aient leur mot à dire dans les prises de décision concernant le développement du tourisme. « Nous voyons des résidences secondaires envahir nos villages, ce qui fait monter le prix des loyers et rend de plus en plus difficile pour les jeunes comme nous le départ de la maison », confie un étudiant de 22 ans. Des Tanguy, bien malgré eux.
LG