Jour : 19 février 2024

TUI Cruises épinglé pour greenwashing

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By Nicolas Barbéry

L’organisation environnementale allemande Umwelthilfe (DUH) accuse TUI Cruises de greenwashing devant un tribunal de Hambourg. Pour l’organisation, « les objectifs de zéro émission nette (annoncés par la compagnie pour 2050) sont insuffisamment justifiés. TUI Cruises affirme audacieusement pouvoir exploiter ses navires de croisière avec du méthanol vert, d’autres carburants électroniques et du GNL à partir de 2050, alors que les carburants électroniques ne sont actuellement pas produits commercialement et les systèmes annoncés jusqu’en 2035 ne sont en grande partie pas financés de manière sûre (…). Les entreprises qui annoncent qu’elles proposeront leurs produits ou services de manière neutre pour le climat au cours des prochaines décennies se donnent déjà aujourd’hui un vernis vert. » DUH y voit « une tromperie flagrante qui prendra fin devant les tribunaux ». Pour TUI Cruises, ce n’est pas de la publicité, mais de l’information : « Nous nous fixons des objectifs réalistes et en informons le public. Nous ne faisons pas de promesses pour l’avenir, mais présentons plutôt avec précision les nombreuses mesures actuelles et futures de protection du climat. » Les tribunaux vont avoir du pain sur la planche.

NB

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Croisières

Singapour va introduire une taxe sur les billets d’avion

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By Laurent Guéna

Singapour va exiger des compagnies qui décollent de la cité-Etat qu’elles utilisent progressivement à partir de 2026 un carburant à faible émission de carbone (SAF). Les avions de ligne devront utiliser un mélange contenant 1% de carburant durable à compter de 2026, et entre 3 et 5% d’ici 2030. Cette décision constituera un signal important pour les producteurs et les incitera à investir dans de nouvelles installations de production de carburant durable. En attendant que les prix des SAF baissent, comme ils sont trois à cinq fois plus onéreux que le carburant conventionnel, les autorités vont introduire une taxe sur les billets pour aider à amortir les coûts.  le surcoût d’un billet en classe économique sur un vol direct de Singapour à Londres pourrait être de 16 dollars singapouriens (12 USD). Indolore, ou presque. Comme aurait pu le dire Colbert : « L’art de lever l’impôt consiste à plumer l’oie, sans la faire crier. »

LG

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Destinations

Les Chinois voyagent à nouveau en masse

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By Nicolas Barbéry

Les voyages et les dépenses pendant les vacances du Nouvel An lunaire chinois ont dépassé les niveaux d’avant la pandémie. Le total des voyages domestiques au cours de la semaine du 10 février a augmenté de 34,3% à 474 millions, et les recettes touristiques ont augmenté de 47,3% à 632,6 milliards de yuans (82 milliards d’euros), selon les données publiées hier par le ministère du Tourisme. Cela représente 19% de plus en termes de voyages et 7,7% de plus en termes de dépenses par rapport à la période équivalente de 2019. Par ailleurs, les voyages internationaux reprennent également, mais plus lentement. La Thaïlande, le Japon, la Malaisie et Singapour arrivent en tête des destinations à l’étranger, mais des chiffres précis n’ont pas été communiqués. L’appétit pour les séjours dans ces trois pays d’Asie du Sud-Est s’est envolé après la suppression des exigences de visa pour les voyageurs chinois. Encore un peu de patience : bientôt, on reverra les Chinois à Paris.

NB

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Destinations

Face à l’afflux de vacanciers, l’Alpe d’Huez s’adapte

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By Laurent Guéna

Faute de neige, les skieurs affluent vers les stations de haute altitude, forçant certaines, comme l’Alpe d’Huez, à s’interroger sur le point de rupture. Si les responsables de la station assurent qu’il n’y a pas saturation à ce stade, ils commencent à s’adapter. Les tarifs promotionnels mis en place sur les forfaits le samedi et le dimanche ne sont plus appliqués pendant les vacances scolaires. Ils pourraient même être limités, voire supprimés à l’avenir. « Un de nos chantiers, c’est de mieux répartir les skieurs sur les pistes », souligne Fabrice Boutet, directeur général de la Société d’aménagement touristique de l’Alpe d’Huez (Sata), précisant que seuls « 5 à 15% du domaine est réellement usité par les 25.000 skieurs présents ». Par ailleurs, des accords avec des stations de moyenne altitude ont été noués et une vingtaine de moniteurs de ski, au chômage technique, sont arrivés en renfort pour les vacances. Les stations n’ont plus d’autres choix que de mettre en place des politiques d’adaptation au risque de tomber de très haut, 1.860 mètres pour l’Alpe d’Huez.

LG

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France

Drôle d’époque

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By Nicolas Barbéry

À moins de 6 mois des JO, des journalistes du Parisien ont testé l’accueil des touristes à Paris… De Roissy à Montmartre, ils ont fait le tour des lieux les plus prisés de la capitale. Une expérience peu concluante. A peine arrivés à l’aéroport, ils ont été harcelés par les chauffeurs de taxi illégaux qui fourmillent autant que les rabatteurs de tous poils. Au Champ-de-Mars, « devant les pelouses qui sont barricadées », et sur le pont d’Iéna, où « les imposantes statues sont emballées », ils ont été sollicités « à quatre reprises en à peine une demi-heure » par des marchands ambulants, des photographes et des quémandeurs en tout genre. Dans le métro, « les messages d’alerte sur la présence de pickpockets résonnent ». Et dans les bistrots, l’accueil est plus qu’aléatoire : « Le serveur en tenue finit par venir : Pas un mot, pas un sourire, il ne nettoie même pas la table… » A Montmartre, « dans un anglais approximatif, nous commandons deux croque-monsieur et une carafe d’eau. En apportant les plats, le serveur remarque un morceau calciné dans l’un d’eux. Il le retire en grattant avec son pouce, puis le dépose devant nous. » Conclusion : « Paris a encore de gros progrès à faire pour accueillir correctement les touristes des JO l’été prochain. » C’est curieux, j’ai l’impression que ça fait 40 ans que, chaque année, la France en général, et Paris en particulier, annoncent tout mettre en œuvre pour améliorer l’accueil des touristes. Visiblement, sans grand succès.

NB

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Drôle d'époque