La Syrie est encore loin des chiffres d’avant-guerre, quand le pays accueillait près de 11 millions de visiteurs chaque année. En 2019, la destination avait repris quelques couleurs avec 2,4 millions de touristes étrangers. Puis, tout s’est à nouveau arrêté avec la pandémie. Aujourd’hui, avec l’ouverture des frontières qui a suivi la fin des restrictions sanitaires, les visiteurs étrangers sont timidement de retour en Syrie. La semaine dernière, un groupe de touristes européens s’est rendu à Palmyre. Ils s’arrêtent à quelques mètres du centre d’une explosion. Un vieil homme se penche vers le sol et dessine dans le sable : « La cella était la partie la plus importante du temple de Baal. Le bâtiment a résisté aux séismes de la région pendant près de 2000 ans. Mais il y a quelques années, des gens sont venus à Palmyre. Ils voulaient être plus fort que la nature. L’État islamique a attaché des explosifs aux piliers et… boom ! Totalement détruit. » Tout ce qui reste de l’un des sites historiques les plus importants de Syrie est une arche solitaire au milieu d’un tas de décombres. « Incroyable« , dit l’une des touristes en escaladant les ruines avec son smartphone : « Ce sont des monstres ! » Puis, elle rejoint les autres voyageurs et pose pour une photo au milieu des décombres.
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