
Il est entré en politique à l’âge de 22 ans. Et c’est un peu grâce à la politique que Rachid Temal est entré en tourisme en tant que secrétaire général du Snav, devenu depuis Entreprises du Voyage. Sénateur socialiste du Val d’Oise, vice-président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Armées, il est également président du groupe socialiste au Sénat. Et il reste fidèle au secteur du tourisme…
J’aime
« Ce que j’aime le plus, c’est apprendre. Le mot “apprendre” est un fil conducteur dans ma vie, que ce soit dans mon métier, à l’école, en rencontrant des gens, ou en politique. Comprendre les mécanismes, enrichir sa réflexion, s’ouvrir à d’autres cultures ou simplement apprendre à fabriquer un objet… C’est ce qui me passionne profondément.
J’ai aussi deux grandes passions dans la vie : l’histoire et le football.
L’histoire, c’est la grande comme la petite, celle qui aide à comprendre le présent et à anticiper l’avenir. Depuis tout petit, je lis des livres d’histoire. Ma première passion, c’étaient les drakkars, les Vikings. La première image marquante à la télévision : la chute du Shah d’Iran en 1979, j’avais 5 ans et demi. J’ai eu un prof d’histoire formidable qui faisait des jeux de questions-réponses avec moi. L’histoire m’a toujours accompagné.
Et puis, il y a le football. J’adore ce sport : la beauté du jeu, sa magie, le plaisir qu’il procure. Il y a aussi tout un univers derrière. J’ai adoré être secrétaire général du Snav à l’époque. C’était parfois subtil, compliqué, mais j’y ai découvert un métier, des personnes extraordinaires, des présidents aux fortes personnalités. J’ai beaucoup appris pendant ces cinq années ! »
Je n’aime pas
« Je pourrais dire en plaisantant : les légumes cuits ! Mais plus sérieusement, ce que je n’aime pas, ce sont les gens méchants. La méchanceté gratuite, l’aigreur… Je ne la comprendrai jamais. Ce rejet de l’autre me révolte. Je n’aime pas les extrêmes non plus, ces visions qui prétendent détenir la vérité sans jamais écouter.
Je suis socialiste parce que je crois encore à l’État-providence, à un marché régulé, à l’évolution des individus. Je crois au compromis, qui est souvent moqué, mais qui permet d’entendre l’autre. Avoir des convictions, oui, mais garder la capacité d’écouter, de se remettre en question, d’évoluer. C’est une philosophie de vie.
J’ai grandi dans une cité HLM, avec des parents venus d’Algérie, analphabètes. Ils ne sont pas allés à l’école, mais ils m’ont transmis des valeurs. Grâce à eux et à l’envie d’apprendre, j’ai pu progresser. Apprendre, encore et toujours, des gens, des situations, des environnements. Non pas pour imiter, mais pour enrichir qui je suis.
Je n’aime pas non plus le racisme, dont je suis encore parfois victime dans le milieu politique. Je reçois parfois des lettres d’une violence inouïe. Mais à chaque fois, je me dis que je plains ceux qui vivent dans cette haine. Moi, je suis heureux d’être du côté de l’ouverture, de la bienveillance. »
OD