Auteur/autrice : Laurent Guéna

Le gouvernement s’opposera à une proposition de loi, adoptée en commission au Sénat, sur un encadrement du droit de grève dans les transports, a affirmé ce matin Patrice Vergriete, ministre délégué aux Transports. Le texte, porté par le président du groupe centriste Hervé Marseille, prévoit plusieurs mesures d’encadrement du droit de grève dans les transports, notamment la possibilité pour le gouvernement de neutraliser 30 jours par an, durant lesquels la grève serait interdite aux heures de pointe. Le texte avait déjà été vidé en partie de sa substance : alors que la proposition de loi initiale incluait le secteur aérien, celui-ci a finalement été exclu par un amendement en commission, circonscrivant la mesure aux services de transport terrestre, notamment ferroviaire. Pour le ministre, « il y a un problème de constitutionnalité » avec ce projet de loi, « le droit de grève est quand même un droit constitutionnel ». La formule du Premier ministre, Gabriel Attal, qui, agacé par les grèves pendant les vacances scolaires, avait affirmé que si « la grève est un droit », « travailler est un devoir », s’est envolée.

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Fin du feuilleton. « Toutes les régions » françaises sont finalement tombées d’accord pour mettre en place pendant cet été un « passe rail » réservé aux moins de 27 ans, a annoncé mercredi soir le ministre délégué aux Transports, Patrice Vergriete. Hier matin, il déplorait que trois présidents de région n’aient pas donné leur feu vert à ce forfait à 49 euros permettant de voyager partout en France dans les trains régionaux et Intercités en juillet et août. Se déclarant « ravi » de cette issue, le ministre a remercié la présidente de l’Occitanie et de Régions de France, Carole Delga, qui a « remobilisé les présidents de région » sur ce dossier. L’Etat prendra en charge « 80% du coût total, les régions 20% », a rappelé Patrice Vergriete, alors que dans une première mouture du projet, la répartition s’établissait à 50-50. Avec un carnet de chèques, on arrive bien souvent à ses fins.

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Blablacar indique avoir négocié un financement pouvant aller jusqu’à 100 millions d’euros pour se développer à l’étranger à travers de nouvelles acquisitions. La plateforme vise des pays où elle est déjà présente, comme la Turquie, le Brésil, le Mexique ou l’Inde. Les lignes d’autocar y sont souvent « offlines », donc pas référencées en ligne, et « il y a une énorme opportunité d’amener tout ça sur une plateforme de réservation », estime Nicolas Brusson, le PDG de l’entreprise. En 2023, 80 millions de passagers ont réservé un trajet en bus ou en covoiturage sur la plateforme, soit une augmentation de 23% en un an, avec des pics de croissance en Inde et au Brésil, devenu le premier pays en nombre de passagers. Une affaire qui roule.

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Oscar Puente, le ministre des Transports espagnol, a accusé Ouigo de vendre à perte pour accroître sa part de marché dans le transport de passagers ferroviaire aux dépens de la Renfe. Tout en indiquant que la libéralisation du marché ferroviaire avait apporté « des choses positives« , notamment en entraînant une baisse des prix, le ministre a estimé qu’elle les avait « réduits à un niveau qui n’était pas tenable » pour les entreprises qui se disputent le marché, à savoir Renfe, Ouigo et Iryo, filiale de Trenitalia. Ouigo est présente en Espagne depuis mai 2022. Cette lutte à trois aurait fait chuter les prix de 40% par rapport à l’époque où Renfe disposait encore du monopole, il y a trois ans.  Assez curieusement, le déploiement des Ouigo dans l’hexagone ne semble pas avoir eu le même effet sur les prix des TGV Inoui en France.

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