Auteur/autrice : Laurent Guéna

Le Malawi a levé ses exigences de visa pour les visiteurs venant de 79 pays, dont les Etats-Unis et la France, afin de développer le tourisme. Ce secteur est la troisième source de devises étrangères de ce pays d’Afrique, après le tabac et le thé, mais il est sous-performant, a estimé le président malawite Lazarus Chakwera. Selon lui, le principal souci est « l’accessibilité » du pays, d’où la mise en œuvre de ce « programme d’exemption de visa ». Abritant une faune abondante, notamment des éléphants, des hippopotames et des crocodiles, ce pays enclavé est aussi connu pour le lac Malawi, le troisième plus grand lac d’eau douce d’Afrique. Réputé pour ses eaux cristallines, ses plages de sable fin et sa vie marine diversifiée, le lac est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Un paradis, sauf pour ses habitants. Selon les derniers chiffres des Nations Unies, le pays se classe à la 174e position des pays les plus pauvres du monde, sur 198.

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Le lecteur attentif aura appris dans l’avant-dernière édition de BTN que la bière était devenue une denrée rare et donc chère à Zanzibar. La raison avancée : la chaîne d’approvisionnement a été perturbée par un changement soudain d’importateurs. Sans qu’on sache pourquoi, les licences des trois sociétés, qui fournissaient de l’alcool à l’île depuis plus de deux décennies, n’ont pas été renouvelées. « Le gouvernement doit agir, implore un hôtelier. C’est la haute saison, maintenant, il fait très chaud et les touristes ont besoin de joie, ils ont besoin de bière fraîche sur les plages. » Cette crise survient alors que les arrivées de touristes internationaux ont connu une augmentation de 16% l’année dernière, avec un record de plus de 630.000 touristes dans l’archipel, dont de nombreux Russes qui n’ont sans doute jamais eu autant besoin de boire un verre pour se détendre.

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Avec la forte reprise du tourisme, le prix d’une semaine de vacances de ski en Suisse devrait coûter 24% de plus qu’en 2022 au plus fort de la saison d’hiver, en raison d’une nette hausse des frais d’hébergement. Pour la période allant du 10 au 17 février, les frais d’hébergement devraient augmenter de 41% en moyenne par rapport à la même semaine durant la saison d’hiver 2022. Par comparaison, les frais de location de matériel devraient augmenter « d’à peine 1%« , selon une étude de la banque Cle. Celle-ci fait aussi ressortir de fortes disparités d’une station à l’autre, une semaine de ski durant ces dates coûtant entre 3.543 francs suisses (3.765 euros) pour une famille dans la station d’Airolo, dans la partie italophone de la Suisse, et 6.969 francs dans la station chic de Verbier. Pour une famille avec deux enfants, l’addition grimpe jusqu’à 8.470 francs à Saas-Fee, une station très prisée des Alpes valaisannes. L’or blanc n’a jamais aussi bien porté son nom.

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L’Arabie saoudite a accueilli 27 millions de visiteurs étrangers en 2023 et ambitionne de porter ce nombre à 70 millions d’ici 2030, soit plus du double de son objectif initial. Outre les pèlerinages et les visites religieuses dans les lieux les plus saints de l’islam, La Mecque et Médine, l’Arabie saoudite développe de nouveaux centres d’intérêt, comme un projet culturel près des tombeaux nabatéens d’Al Ula. Le Royaume mise aussi sur les stations balnéaires développées le long de ses côtes. Le tourisme est l’un des piliers du programme de réforme du prince héritier Mohammed ben Salmane, visant à préparer le premier exportateur de brut au monde à l’après-pétrole. Pour parvenir à ses fins, le royaume a assoupli ces dernières années certaines règles, comme l’interdiction des cinémas ou des concerts mixtes, mais d’autres restrictions, notamment l’abolition de l’alcool, pourrait limiter son attractivité.

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Inscrite depuis 1995 au patrimoine mondial de l’Unesco, la troisième ville du Laos brille par ses pagodes aux riches décorations, qui témoignent de son passé d’ancienne capitale royale. La cité historique, qui compte moins de 55.000 habitants, a attiré environ 800.000 visiteurs durant les neuf premiers mois de 2023. Elle se trouve aujourd’hui à environ neuf heures de train de la métropole de Kunming, à près de 1.500 kilomètres de là, dans le sud-ouest de la Chine, grâce à un direct quotidien. Un trajet qui en pratique ne pouvait être effectué qu’en avion auparavant. D’où un afflux de curieux, qui s’accompagne de désagréments. Des habitants se plaignent que la procession des moines en robe couleur safran soit devenue une séance photos. Et les paisibles tours en bateau sur le Mékong au coucher du soleil prennent de plus en plus l’allure de croisières karaoké. On connaît la chanson.

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