Auteur/autrice : Laurent Guéna

SriLankan, qui n’a pas fait de bénéfices depuis 2008, perdait 4,60 euros pour un euro gagné au début de l’année, selon les chiffres du Trésor srilankais. Le sort de la compagnie est parmi les priorités du gouvernement qui, le mois dernier, a chargé le ministère des Finances de lancer le processus de restructuration, espérant attirer des investissements étrangers. Mais, selon les analystes, il sera extrêmement difficile de trouver une entreprise prête à injecter de l’argent dans cette compagnie en situation de faillite. Pour l’ancien ministre du Trésor, Eran Wickramaratne, si les autorités ne parviennent pas à trouver un investisseur, « SriLankan Airlines devra être définitivement clouée au sol ». Resterait Air France qui a relancé sa liaison avec une petite escale aux Maldives.

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Le constructeur chinois du C919, présenté comme un concurrent de l’A320 d’Airbus et du Boeing 737 MAX, aurait reçu 300 commandes après sa première sortie aérienne publique lors d’un grand salon aéronautique à Zhuhai.  L’appareil n’a pas encore reçu l’autorisation de voler des régulateurs européen et américain mais les compagnies chinoises ont déjà affiché leur soutien. China Eastern, la deuxième compagnie du pays en termes de passagers, avait déjà déclaré en mai qu’elle prévoyait d’intégrer quatre C919 à sa flotte dès le premier trimestre 2023. Cela n’a pas empêché la Chine de conclure en début d’année un contrat de 17 milliards de dollars avec Airbus. L’avionneur européen a débuté mercredi la production d’A321 sur sa chaîne de production locale de Tianjin, près de Pékin. Entre gens de bonne compagnie…

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Le président d’ITA Airways, Alfredo Altavilla, qui a été désavoué à deux reprises par l’Etat italien, actionnaire à 100% de la compagnie publique née des cendres d’Alitalia, a démissionné de son poste. « Les conditions de l’actionnaire unique ont changé après l’arrivée d’un nouveau décideur politique à la suite des élections nationales. » Il ajoute : « Afin de permettre au nouveau gouvernement de mettre en œuvre ses décisions le plus rapidement et le plus efficacement possible, sans être en aucune façon un obstacle ou une entrave, j’ai pris la décision de démissionner de la présidence de la société. » Elégant.

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Carrefour Location généralise dans tout son réseau une offre à 4 euros par jour lancée en octobre. Elle permet de louer une Dacia Sandero 5 places, une location valable jusqu’à 30 jours de location successifs et renouvelables. « Ce service de location a été pensé pour s’adapter à la consommation réelle des clients ainsi qu’à leurs besoins quotidiens pour une plus grande liberté dans la gestion de leur budget », commente le distributeur. « Permettre de faciliter la mobilité partout et pour tous est la mission quotidienne de nos équipes », poursuit Pierre-Marie Carraud, directeur des Services Marchands de Carrefour France. Il faudra néanmoins y ajouter le prix par kilomètre parcouru (dégressif en fonction du nombre de jours de location, entre 0,20 et 0,24 euro par kilomètre). A 100 kilomètres dans la journée, on passe donc au mieux à 24 euros par jour, et comme on loue rarement une voiture juste pour aller à la boulangerie du coin…

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Depuis Brest, pour cette saison hivernale, Air France va développer son offre vers Roissy Charles de Gaulle, en proposant jusqu’à cinq allers-retours par jour. Easyjet va renforcer sa desserte de Lyon, en proposant neuf vols hebdomadaires. Enfin, Transavia, qui a décidé de prolonger sa ligne Brest-Porto, met aussi le paquet à Marseille en relançant un vol aller-retour quotidien à partir du 27 mars 2023, en plus de ses cinq rotations hebdomadaires. Par ailleurs, c’est en fin d’année que Chalair et Céleste, les deux compagnies candidates à la reprise de la ligne Brest-Orly que souhaite abandonner Transavia, seront fixées sur leur sort. Si la réponse est négative, le Brestois, habitués aux conditions hostiles, se contentera du Ouigo. Son arrivée en gare de Brest est annoncée le 11 décembre.

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Parce que les prix des billets de train devraient augmenter en 2023, en raison de l’explosion des prix de l’électricité, le ministre des Transports, Clément Beaune, a souhaité hier « que l’augmentation des billets de la SNCF soit en tout cas inférieure à l’inflation. Et surtout que ceux qui ont besoin du train au quotidien, les plus modestes, les jeunes qui utilisent les Ouigo par exemple, soient protégés. » Le ministre a demandé à la compagnie ferroviaire de « travailler en matière de prix des billets sur un bouclier tarifaire ». Clément Beaune a dit aussi espérer que l’augmentation des tarifs des péages autoroutiers restent en deçà de l’inflation. Autrement dit, il n’y plus rien à attendre de l’Etat, aux entreprises de prendre leur part.

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Ryanair a annoncé un bénéfice net de 1,3 milliard d’euros au premier semestre décalé, porté par la reprise du trafic estival, et relève un peu sa prévision de trafic pour l’exercice. L’an dernier au premier semestre, le transporteur irlandais avait enregistré une perte de 48 millions d’euros. Il a comptabilisé 95,1 millions de passagers pendant l’été contre 39,1 millions un an plus tôt. La low cost se félicite d’un « trafic record au deuxième trimestre, d’une solide fiabilité opérationnelle et de tarifs estivaux robustes de 14% plus élevés par rapport aux prix d’avant le covid ». De plus, la compagnie minimise l’impact du ralentissement économique en Europe : « Nous nous attendons à une croissance forte en cas de récession car les consommateurs ne vont pas arrêter de voler mais vont plutôt devenir sensibles aux tarifs. » Donc, à ceux affichés par Ryanair.

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De plus en plus de jeunes gens diminuent le nombre de leurs voyages en avion, jugés trop polluants, sans pour autant y renoncer définitivement. « Je viens d’un milieu social aisé. Avec mes parents, enfant, j’ai eu l’occasion de prendre l’avion pour aller en Tunisie, au Sri Lanka, au Canada… j’ai eu beaucoup de chance, commente une jeune femme de 25 ans. J’ai déjà eu mon plein, c’est à moi de m’arrêter parce que je fais partie des gens privilégiés qui pouvaient prendre l’avion. » Pour Armelle Solelhac, fondatrice de l’agence Switch, ces jeunes « pratiquent une forme d’autocensure, sur les réseaux sociaux, on ne va plus les voir sur les tarmacs ou dans des avions à côté d’un hublot, on va les voir en photo directement depuis les destinations touristiques ». Un peu comme l’autocensure de ceux qui achètent des cubis pour ne pas avoir honte devant les voisins quand il faut descendre les bouteilles au conteneur à verre…

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