Auteur/autrice : Nicolas Barbéry

A nouveau, avec la situation instable en Israël, les voyagistes sont contraints d’annuler massivement les voyages à forfait. Avec toujours le même problème : la loi les oblige à rembourser leurs clients alors que les prestataires de services, notamment les compagnies aériennes, traînent des pieds pour rembourser les prépaiements déjà versés. Avec les tensions actuelles au Proche-Orient, comme ce fut le cas durant la pandémie, certaines compagnies aériennes – faisant preuve d’un « manque absolu de fair-play » – proposent des bons pour les vols qui ne sont plus opérés à la place d’un remboursement. Pour éviter cela, une obligation de remboursement devrait s’appliquer aux prestataires de services qui détiennent les prépaiements. Frank Oostdam, président d’ECTAA, réclame « de toute urgence une meilleure harmonisation entre la directive sur les voyages à forfait et le règlement européen sur les droits des passagers aériens ». Il conclut : « Si la Commission européenne veut protéger efficacement les voyageurs, une telle harmonisation devrait être une priorité dans les prochaines révisions. » A Bruxelles, la bataille contre les puissants lobbies du transport aérien ne fait que commencer !

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Les prix des vols et des nuitées devraient encore augmenter l’été prochain en Allemagne. C’est en tout cas l’avis de la VUSR, une association d’agences de voyages allemande. Les prix avaient déjà augmenté en moyenne de 10% entre 2022 et 2023. Malheureusement, au cours de l’année à venir, des augmentations de tarifs sont déjà prévues, notamment en raison des nouvelles contraintes qui touchent le secteur du tourisme : coûts plus élevés liés à la hausse de l’utilisation des biocarburants par les avions, ou au rachat des émissions carbone par les passagers. De plus, de nouvelles réglementations sur la protection des passagers en cas de retard ou d’annulation de vols vont mécaniquement augmenter les prix des voyages. Mais surtout, il y a le nouveau Fonds allemand de garantie des voyages (DRSF) apparu après la faillite de Thomas Cook, qui impose aux voyagistes allemands de verser un dépôt représentant 5 à 7% de leur chiffre d’affaires annuel, passant parfois à 9% depuis cette année. Comme le résume Marija Linnhoff, présidente du VUSR : « Afin de sécuriser financièrement les voyages à forfait, il faut calculer un supplément de 60 euros par voyage et par voyageur ». Pour le patron de TUI, Sebastian Ebel, « c’est un lourd fardeau ». 

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Après des années de vaches maigres, Easyjet anticipe pour le trimestre écoulé un bénéfice avant impôts de 670 millions de livres (775 millions d’euros). Le redressement de la compagnie low cost a deux origines : la reprise des voyages à forfait (plus d’un quart de ses bénéfices annuels), et l’augmentation des tarifs et des frais facturés aux passagers. Au cours de l’été, les passagers d’Easyjet payaient en moyenne 121 euros, avec 87 euros pour le tarif de base et 34 euros pour les suppléments. Pour les 12 derniers mois, le revenu moyen par passager s’est élevé à 103 euros. Avant la pandémie, il était de 76 euros. Johan Lundgren, DG d’Easyjet, s’est fixé un nouvel objectif : atteindre un bénéfice annuel record avant impôts de 1 milliard de livres (1,15 milliard d’euros) d’ici trois à cinq ans, dont 250 millions (290 millions d’euros) provenant de son activité « holidays ». Il a précisé : « Nous constatons une bonne dynamique de réservation au cours du trimestre en cours. » Du rouge, les voyants de la compagnie orange passent donc au vert.

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