Auteur/autrice : Nicolas Barbéry

C’est l’un des problèmes les plus graves qu’ait à affronter Cuba aujourd’hui : la pénurie alimentaire. Pourtant, l’Etat préfère toujours investir dans le tourisme. Selon les chiffres de l’Oficina nacional de estadísticas e información (Onei), l’agriculture, l’élevage et la sylviculture ont bénéficié en 2022 d’un soutien à hauteur de 1,85 milliard de pesos (68 millions d’euros), la pêche de 511 millions de pesos (19 millions d’euros) et l’industrie sucrière de seulement 410 millions de pesos (15 millions d’euros). De son côté, le tourisme a reçu 3,22 milliards de pesos (118 millions d’euros). Début mars, la dictature cubaine a dû, pour la première fois de son histoire, faire appel au Pam, le Programme alimentaire mondial de l’Onu. Paradoxalement, le régime castriste continue à construire des hôtels, alors que le taux d’occupation des établissements existants à Cuba tourne au ralenti, autour de 25%. Si l’alimentation est aussi rare que les touristes, quelque chose ne tourne toujours pas rond sur l’île crocodile…

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En Grèce, les législateurs envisagent de limiter à 30% l’occupation des plages par des transats. Cela traduit la volonté du pays de lutter contre le surtourisme. Une distance minimale de quatre mètres entre les transats et le rivage sera également imposée afin de garantir un accès facile à l’eau. De plus, dans les zones protégées, 85% de l’espace de plage devront être exempt de transats. Des plages sans transat seront aménagées dans certaines zones protégées. Enfin, la nouvelle loi prévoit également qu’au moins la moitié des plages du pays devront rester ouvertes au public afin d’empêcher leur monopolisation par les hôtels et les resorts. Les baux pour les concessions de plages seront désormais attribués par le gouvernement via un site en ligne pour éviter « toute transaction sournoise et accroître la transparence ». On va être bien cet été sur le sable chaud de Grèce.

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En Grande-Bretagne, l’Alliance du tourisme exhorte dans un rapport le gouvernement à faire davantage pour stimuler la promotion touristique du Royaume-Uni à l’étranger. L’organisation avance que les neuf concurrents du pays dépensent en moyenne 5,88 livres (6,9 euros) par habitant pour leur promotion touristique, contre seulement 81 pence (0,95 centime) au Royaume-Uni. Pour rivaliser avec ses pairs internationaux, l’Alliance du tourisme a calculé que le financement de VisitBritain devait augmenter d’au moins 14 millions de livres pour atteindre 69 millions par an, avec un fonds de relance supplémentaire de 15 millions. Le rapport réclame aussi une « résolution durable » des grèves dans les chemins de fer qui « empêchent les déplacements ». Cela dit, en France, il y a toujours autant de grèves et on a toujours autant de touristes. Comme quoi…

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D’après des scientifiques, Carthagène, la ville la plus touristique de Colombie, pourrait être partiellement submergée d’ici la fin du siècle. Chaque année, le niveau de la mer monte inexorablement. Au cours des dernières décennies, la mer « a détruit 250 maisons de la communauté, le poste de santé, les quais, elle a submergé plusieurs salles communautaires, les infrastructures électriques », déplore la municipalité. « Carthagène sombre ! » était le titre d’une étude publiée courant 2021 par la revue scientifique Nature. Il en ressortait que « depuis le début du XXIe siècle, le niveau de la mer à Carthagène montait chaque année de 7,02 mm, contre 2,9 mm en moyenne dans le monde. En l’état actuel des choses, il pourrait monter de 26 cm d’ici 2050 et de 76 cm d’ici 2100. » En 2024, les autorités envisagent d’installer une digue de 4,5 kilomètres le long de la cité coloniale pour amortir l’impact des vagues. La mairie affirme que sans cela, la quasi-totalité de la ville, soit 80%, risquerait d’être inondée….

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