Auteur/autrice : Nicolas Barbéry

Ryanair revoit ses ambitions de croissance à la baisse

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By Nicolas Barbéry

Ryanair a annoncé que, malgré la reprise de la production des Boeing 737 après les grèves de l’année dernière, l’avionneur américain ne serait pas en mesure de livrer suffisamment d’appareils pour que la compagnie low cost atteigne les objectifs de croissance initialement fixés pour l’exercice 2026. Ryanair a ainsi réduit, pour la deuxième fois, son objectif de transport de passagers, le fixant désormais à 206 millions. Déjà en novembre dernier, la compagnie avait abaissé ses prévisions à 210 millions, contre 215 millions initialement prévus. En 2024, Ryanair a transporté 183,7 millions de passagers et prévoit d’approcher les 200 millions au cours de l’exercice 2025. Ce ralentissement dans sa croissance ne devrait cependant pas remettre en question sa position de leader : Ryanair reste, et restera, la première compagnie aérienne en Europe.

NB

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Transport

A Saint-Malo, la conscience écologique n’est pas à un frein à la vente de voyages

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By Nicolas Barbéry

Si tous les voyageurs qui poussent les portes des agences à Saint-Malo assurent être conscients du dérèglement climatique et ont à l’esprit les images de la ville de Los Angeles en proie aux flammes, « les bonnes résolutions post-covid sont oubliées », glissent les employés de l’agence Eden Tour. Et chez Havas, on remarque que « la conscience écologique n’est pas encore arrivée jusqu’à nous ». Certains font des efforts et le couple de futurs croisiéristes prendra « le train pour rejoindre Marseille ». Un mode de transport qu’aurait aussi voulu adopter ce client en partance pour l’Italie. « Une demande encore assez rare mais quand il a vu le temps que cela prenait, le budget et les complications, il s’est rabattu sur l’avion », indique la vendeuse qui sent quand même le changement dans les habitudes du quotidien, l’alimentation, les déplacements doux et la consommation d’énergie. « Mais pour l’avion, les gens n’hésitent pas ». Compte tenu du venteux hiver breton, il leur sera beaucoup pardonné.

LG

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Environnement

Disney Cruise lance un parc à thème flottant

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By Nicolas Barbéry

Disney Cruise Line vise le marché des touristes indiens aisés avec le Disney Adventure, un navire de 6.700 passagers dont le lancement est prévu pour décembre. Il s’agit de l’ancien World Dream de Genting Hong Kong. Il opérera depuis Singapour pendant cinq ans, proposant des croisières de trois à quatre nuits sans escale. Conçu comme un parc à thème flottant, il proposera sept zones thématiques et des attractions inédites, notamment les plus grandes montagnes russes en mer, une piste de course de voitures sur le thème d’Ant-Man ou une grande piscine Toy Story. Avec cette offre, le groupe américain cible principalement les marchés indiens et d’Asie du Sud-Est, où les fans de Disney doivent habituellement voyager à Shanghai, Hong Kong ou Tokyo pour vivre l’expérience Disney. À noter qu’il ne serait pas le bienvenu sur la Côte d’Azur, le maire de Nice, Christian Estrosi, ne voulant plus de paquebots de plus de 900 passagers.

NB

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Croisières

Virgin veut concurrencer Eurostar sous la Manche

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By Nicolas Barbéry

Virgin prévoit de commander pour 500 millions de livres (600 millions d’euros) de trains à grande vitesse afin de concurrencer Eurostar et mettre fin à son monopole sur le tunnel sous la Manche. La commande, portant sur une douzaine de trains, pourrait être signée prochainement, avec un lancement des services prévu pour 2029. Virgin cherche à devancer Evolyn, une start-up espagnole qui cherche à commander 16 trains à Alstom. Cependant, un obstacle majeur subsiste pour ces deux nouveaux acteurs : l’accès au dépôt de maintenance de Temple Mills, la seule installation britannique adaptée aux trains internationaux. Virgin estime qu’il n’y a pas la place pour trois opérateurs, mais seulement pour deux et espère que le régulateur ferroviaire britannique tranchera en sa faveur au détriment de Evolyn. Eurostar, de son côté, affirme ne pas bloquer l’accès à d’éventuels concurrents, mais souligne que l’espace disponible à St Pancras et Temple Mills est limité. Dans le même temps, l’opérateur historique annonce son intention d’augmenter sa flotte de 30%, passant de 51 à 67 trains, et son nombre de passagers de 60% d’ici 2030, dont 11 millions sur les services entre le Royaume-Uni et l’Europe continentale. Eurostar ne bloque pas l’accès à la concurrence, mais occupe bien le terrain.

NB

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Transport

L’ascension de l’Everest devient de plus en plus chère

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By Nicolas Barbéry

Le gouvernement népalais prévoit d’augmenter de plus de 35% les frais de permis pour l’ascension du mont Everest par les alpinistes étrangers. Les frais officiels, actuellement fixés à 11.000 dollars (environ 10.000 euros) pour l’ascension du plus haut sommet du monde pendant la haute saison d’alpinisme, de mars à mai, passeront à 15.000 dollars (environ 14.400 euros) par personne, a annoncé le directeur général du ministère du Tourisme, Narayan Prasad Regmi. Ces frais s’appliquent à l’itinéraire sud, soit le plus standard. « Les nouveaux frais entreront en vigueur à partir de septembre« , a précisé M. Regmi. Ces mesures visent à mieux lutter contre la pollution environnementale sur le mont Everest et à garantir une plus grande sécurité aux alpinistes. En moyenne, un alpiniste dépense plus de 30.000 euros pour une expédition sur l’Everest. Lors de la saison du printemps 2024, les autorités ont délivré 419 permis à des étrangers pour emprunter la route sud. Le mont Everest, culminant à 8.849 mètres, est situé à la frontière entre le Népal et la Chine. Notez qu’il est possible de faire l’ascension depuis les deux pays, mais du côté chinois, c’est encore plus cher.

NB

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Destinations

Achat de voyages : le prix prime sur la durabilité

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By Nicolas Barbéry

Alors que la prise de conscience environnementale grandit, les habitudes de consommation dans le secteur du voyage évoluent-elles réellement ? Dans le cadre du Fitur de Madrid, le World Travel & Tourism Council (WTTC) a présenté un rapport sur « l’écart critique entre le désir des voyageurs pour des options durables et leur comportement réel ». Cette étude repose sur une enquête menée auprès de plus de 10.000 touristes à travers le monde, classant les voyageurs en six segments de consommateurs, allant des « optimistes inquiets » soucieux de l’environnement aux « climatosceptiques » désengagés. Il ressort principalement de cette étude que le prix et la qualité d’un voyage restent les priorités dominantes des touristes, quel que soit le segment. Plus de 50% des sondés considèrent le prix comme le facteur déterminant dans leurs décisions d’achat, et environ 30% privilégient la qualité. En revanche, la durabilité n’est un critère décisif que pour une petite minorité, oscillant entre 7% et 11%, même parmi les groupes les plus préoccupés par l’environnement. Le développement durable, serait-il un problème de riches ?

NB

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Environnement

Édimbourg va introduire une taxe de séjour

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By Nicolas Barbéry

À partir de juillet prochain, les séjours à Édimbourg seront soumis à une taxe de séjour de 5% pour les visiteurs. Les hôtels, les locations de courte durée et les campings de la ville commenceront à appliquer cette taxe sur toutes les nuitées dès le mois de mai, dans le cadre d’une introduction progressive du dispositif. Cette mesure, première du genre à être imposée à l’échelle d’une ville au Royaume-Uni, s’appliquera à toutes les réservations effectuées à partir du 1er mai pour des séjours à compter de juillet. Décrite comme une « taxe touristique », elle devrait générer jusqu’à 50 millions de livres sterling (environ 60 millions d’euros) par an. Ces fonds permettront à la municipalité de répondre aux défis posés par le tourisme de masse en investissant dans le logement social, les parcs publics, les infrastructures touristiques ainsi que dans des événements artistiques et culturels. Cette initiative est la première à couvrir tous les types d’hébergement, allant des campings et auberges de jeunesse aux propriétés Airbnb, appart’hôtels et hôtels traditionnels. Plus de 4 000 prestataires seront tenus de collecter cette taxe pour le compte de la ville. Une récente enquête a révélé que près de la moitié des 32 conseils municipaux d’Écosse envisagent à leur tour d’instaurer une taxe touristique similaire. L’Écosse semble ainsi avoir choisi la voie de la taxation pour lutter contre le surtourisme.

NB

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Destinations

L’IA a déjà transformé la recherche de voyages

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By Nicolas Barbéry

Thomas Reiner, associé d’Altimeter Capital, estime que les agences de voyages en ligne (OTA) et les métamoteurs de recherche sont déjà en difficulté face à l’essor de la recherche générée par l’intelligence artificielle. « Nous allons assister à une rupture complète du paradigme actuel en matière de découverte de voyages », a-t-il déclaré, ajoutant que les hôtels, les compagnies aériennes, les croisiéristes et les agences de location de voitures pourront capter davantage de réservations directes à mesure que la recherche de voyages évoluera. Cela signifie que les OTA et autres intermédiaires risquent de perdre d’importantes commissions. Il poursuit en soulignant : « C’est le meilleur scénario possible pour les OTA. Mais pour les sociétés de méta-recherche, comme Trivago, leur avenir est incertain. Je pense qu’ils ne garderont en mémoire que le souvenir des bons moments. » Selon lui, l’avenir appartient aux assistants personnels pilotés par l’IA, capables de gérer toutes les étapes d’un voyage. « Tout le monde aura un assistant personnel dans sa poche, capable de tout faire : réserver un hôtel, un vol, appeler un Uber ou un taxi Tesla. Cet assistant connaîtra vos préférences et rendra tout plus simple. » Il conclut : « Nous avançons rapidement vers un monde où les choses seront plus faciles pour les utilisateurs, sans avoir à passer des heures à chercher des informations. » Peut-être. Mais ce monde devient également de plus en plus incertain avec toutes ces données personnelles que nous confions tous et continuellement à des inconnus.

NB

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Technologie

Drôle d’époque

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By Nicolas Barbéry

En tant que principal sponsor des Jeux olympiques de Paris, LVMH était partout. Le champagne Moët & Chandon coulait à flot dans les loges VIP, les athlètes français défilaient en Berluti, et les bagages Louis Vuitton trônaient fièrement lors de la cérémonie d’ouverture. Mais la plus belle vitrine du groupe de luxe restait sans conteste les médailles olympiques, imaginées par Chaumet et fabriquées par la Monnaie de Paris. Seulement voilà, à peine quelques mois après la fin des Jeux, plus d’une centaine d’athlètes ont eu la désagréable surprise de voir leurs médailles ternir, voire s’écailler. Du prestige à la pacotille, il n’y a parfois qu’un pas… Désormais, ils exigent leur remplacement, espérant enfin un souvenir à la hauteur de leur performance. Au lendemain des Jeux, Emmanuel Macron avait lancé fièrement : « Des Jeux comme ça, on verra qui les refera ! » Finalement, ce ne sont pas les Jeux qu’il faudra refaire… mais bien les médailles !

NB

Drôle d'époque

Belmond défie TikTok avec une approche contemplative du voyage

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By Nicolas Barbéry

Le groupe hôtelier Belmond, filiale de LVMH, adopte une stratégie marketing à contre-courant des tendances actuelles. Loin du rythme effréné des contenus sur TikTok, la marque a lancé Long Shots, une série de vidéos d’ambiance d’une heure mettant en scène ses prestigieux établissements, de Portofino à Rio de Janeiro. Ici, pas d’intrigue, pas de récit, et aucun influenceur exhortant à cliquer sur Like. Juste des images apaisantes, telles que le Royal Scotsman serpentant à travers les Highlands écossais au son du doux cliquetis du train, ou la lumière dorée de la Riviera italienne dansant sur la mer Ligure. Ces vidéos sont diffusées sur le compte Instagram de Belmond, qui compte près de 800.000 abonnés, et sur YouTube, où la marque ne totalise pour l’instant que 11.000 abonnés, mais espère élargir son audience. Belmond prévoit d’étendre la série à l’ensemble de ses 46 établissements, avec de futurs films mettant en avant des destinations emblématiques comme les chutes d’Iguazu, Venise ou encore la Vallée Sacrée du Pérou. Arnaud Champenois, directeur marketing monde de Belmond, est convaincu que cette approche répond aux nouvelles attentes des voyageurs : « Ce que la nouvelle génération recherche, c’est une expérience plus contemplative et cinématographique. » Voilà donc la nouvelle génération servie.

NB

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Hôtellerie Restauration