Auteur/autrice : Nicolas Barbéry

United Airlines lance un fonds soutenu par plusieurs sociétés aéronautiques et financières (Air Canada, Boeing, JP Morgan, Honeywell International et General Electric) pour investir dans des startups visant à produire du carburant d’aviation durable. La loi sur le climat mise en place aux Etats-Unis l’an passé a incité United à accélérer la création de ce fonds qui sera plafonné à 500 millions de dollars. L’aviation est l’un des secteurs les plus difficiles à décarboner. Les batteries sont trop lourdes et les alternatives au kérosène coûtent beaucoup plus cher et nécessitent souvent d’énormes quantités d’eau et d’énergie pour être produites. L’enjeu est donc considérable. Rappelons tout de même que selon Iata, en 2022, le carburant représentait 30% des dépenses d’exploitation des compagnies aériennes, à hauteur de 222 milliards de dollars. Avis aux investisseurs : BTN va créer un fonds pour soutenir les vols long-courriers en planeur.

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Le Portugal a achevé le plan de sauvetage de sa compagnie nationale TAP Air Portugal après une injection de 980 millions d’euros pour renflouer l’entreprise. Il s’agissait de la dernière tranche du plan de restructuration de la compagnie, d’un coût total pour l’Etat portugais de 3,2 milliards d’euros. Lors de la présentation des résultats d’Air France KLM en fin de semaine dernière, le directeur général du groupe, Benjamin Smith, a confirmé son intérêt pour TAP Air Portugal, en particulier grâce à la position dominante de la compagnie au Brésil. Lufthansa est également sur les rangs. Les deux groupes aériens s’étaient déjà disputé le rachat d’Ita Airways, avant qu’Air France KLM ne jette l’éponge. Un jour, les deux groupes européens auront peut-être intérêt à s’associer.

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La grève du puissant syndicat Verdi dans plusieurs aéroports allemands a entraîné une grosse pagaille chez Lufthansa. La compagnie, qui était déjà aux prises avec des perturbations massives mercredi dernier à cause d’une panne informatique, a annulé aujourd’hui plus de 1.300 vols dans les aéroports de Brême, Dortmund, Francfort, Hambourg, Hanovre, Munich et Stuttgart. Le trafic dans les principaux aéroports de Francfort, Munich et Hambourg est même entièrement suspendu. « Nous regrettons l’énorme impact de cette grève pour nos passagers. Nous ne participons pas à la négociation collective sur les hausses de salaires et n’avons aucune influence sur celle-ci », a tenu à préciser Michael Niggemann, le patron des RH de Lufthansa. Verdi réclame pour les fonctionnaires une hausse de salaire de 10,5%. La présidente fédérale de la CDU (droite), Gitta Connemann, a déclaré ce matin au Bild : « Un syndicat ne doit pas prendre en otage tout un pays pour ses propres intérêts. Le droit de grève, oui – mais pas à n’importe quel prix. » On a déjà entendu ça ailleurs.

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