
L’Office National des Forêts (ONF) remplit une mission pleine de noblesse : « renouveler, exploiter et assurer la pérennité de nos forêts ». Pour ce faire, 9.000 fonctionnaires et de nombreux sous-traitants s’activent sur tout le territoire. Comme dans les forêts fragiles d’Île-de-France, où la maladie de l’encre décime les châtaigniers et impose des coupes sanitaires. Si leur tâche est respectable, leur façon de faire l’est beaucoup moins. Dans la forêt de Fausses-Reposes, près de Versailles, leur intervention ressemble davantage à Massacre à la tronçonneuse qu’à La Symphonie des arbres. Bulldozers géants, coupes rases, abattage sans distinction des arbres malades et de leurs voisins en parfaite santé… Le tout en écrasant la végétation alentour. Un carnage qui laisse derrière lui un paysage lunaire, bien loin de l’image d’une gestion « durable ». Les fonctionnaires de l’ONF ont de la chance d’être en France. Aux Etats-Unis, Elon Musk a déjà viré 3.400 fonctionnaires du Service des forêts, soit 10% des effectifs, alors qu’ils faisaient plutôt bien leur travail. Il utilise des méthodes aussi brutales avec les fonctionnaires américains que l’ONF avec les arbres français. Il est vrai qu’Elon Musk est lui aussi un adepte de Massacre à la tronçonneuse.
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