
Les tarifs des TGV, qui suivaient une tendance haussière ces dernières années sous l’effet du yield management, ont connu un ralentissement inédit en fin d’année 2024. En cause : un fléchissement de la demande qui a conduit la SNCF à modérer ses prix pour remplir ses trains. « Cela faisait longtemps que ça n’était pas arrivé. Historiquement, le yield management jouait plutôt à la hausse, mais là il a joué à la baisse », a expliqué le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, qui quittera ses fonctions en mai. Une situation assumée par la direction de SNCF Voyageurs, qui préfère préserver ses taux d’occupation plutôt que de répercuter intégralement la hausse des coûts sur les billets. Malgré cette pression sur les prix du TGV, SNCF Voyageurs affiche une solide croissance en 2024, avec un chiffre d’affaires en hausse de 5,8% à périmètre et changes constants. Par ailleurs, le renouvellement du parc de TGV est en marche, avec l’arrivée des premiers TGV nouvelle génération début 2026. Autre défi majeur pour SNCF Voyageurs : l’ouverture à la concurrence. D’ici 2030, une cinquantaine de rames à grande vitesse concurrentes devraient circuler sur le réseau français, mettant fin au monopole des TGV. L’international fait également partie des axes de développement, mais avec prudence. SNCF Voyageurs envisage une implantation en Italie dès 2026, mais rien n’est encore acté. « On essaie de voir comment entrer sur le marché, mais ce n’est pas si facile. On n’ira pas en Italie si c’est pour perdre de l’argent », a tempéré le PDG sortant. Autant, en effet, investir dans le wifi à bord, ce qui ne serait pas un luxe.
LG