Le prix du permis d’ascension de l’Everest va augmenter d’un tiers afin de lutter contre la pollution et améliorer la sécurité sur le plus haut sommet du monde. Cette hausse de tarif a été approuvée par le gouvernement en janvier, mais n’a été publiée dans le journal officiel du pays que lundi soir. Il faudra désormais débourser 15.000 dollars (14.570 euros) pour avoir le droit de tenter d’escalader le toit du monde en pleine saison, soit au printemps, contre 11.000 dollars jusqu’à présent. « Le coût est resté constant pendant une décennie et il était grand temps de le réviser », a souligné Narayan Prasad Regmi, directeur général du Département du tourisme. Les prix lors des périodes moins prisées, en hiver et pendant la mousson, car l’ascension est encore plus difficile, ont augmenté dans des proportions similaires, passant notamment de 5.500 à 7.500 dollars pour la saison automnale. Les voyagistes proposant cette ascension espèrent que cette hausse ne sera pas dissuasive pour les grimpeurs redoutant pour certains qu’ils soient tentés de faire l’ascension depuis la Chine. « Certains alpinistes pourraient se tourner vers le Tibet où les installations sont bien meilleures », a déclaré Mingma G. Sherpa, qui dirige l’agence d’alpinisme Imagine Nepal. « Notre gouvernement augmente simplement les redevances, mais ne fait pas grand-chose, estime-t-il. Il doit également fournir un soutien aux alpinistes et aux guides. » Le Népal a été critiqué pour avoir permis à trop d’alpinistes d’escalader l’Everest tout en agissant peu pour garder le sommet propre. Depuis l’an dernier, le gouvernement oblige les alpinistes à porter des traceurs et des sacs pour ramasser leurs excréments. On y respirera enfin un parfum qui sent bon l’odeur des montagnes.
LG