Le Louvre, qui a accueilli 8,7 millions de visiteurs en 2024, dont 80 % de touristes étrangers (13 % d’Américains), souffre de gros problèmes de vétusté, et les conditions de visite sont devenues difficiles, a récemment alerté sa présidente-directrice, Laurence des Cars. Le budget nécessaire pour les travaux s’élèverait à « plusieurs centaines de millions d’euros alors que l’équilibre budgétaire est plus que précaire et en attente d’engagements ministériels », selon une source proche du dossier. En réponse, Rachida Dati, ministre de la Culture, dit souhaiter « une politique tarifaire différenciée à partir du 1er janvier 2026 », soit un tarif plus élevé pour les touristes étrangers hors UE. Pour Françoise Benhamou, économiste de la culture et ancienne membre du conseil d’administration du Louvre, « tester cette hypothèse se justifie économiquement ». D’autant que « plus le visiteur vient de loin, moins il renoncera à un grand musée en raison des tarifs », dit-elle. Attention : à force de plumer le pigeon, il ne pourra plus s’envoler de site en site.
LG, avec la complicité d’OD